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Besoins pressants en logement social : les acteurs attendent des réponses

le mercredi 27 janvier 2021
Modifié à 11 h 02 min le 22 janvier 2021

Les Habitations Paul-Pratt (HPP) et les Habitations communautaires Longueuil (HCL) sont des organismes à but non lucratif dont la mission est de fournir du logement social afin de répondre aux besoins des personnes pour qui le marché locatif est inabordable. Ces organismes travaillent en partenariat avec le groupe de ressources techniques (GRT) en habitation communautaire Bâtir son quartier; ensemble, ils ont déposé au printemps 2020 des projets de construction à la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui en a terminé l’analyse dès l’automne. Depuis ce temps, aucune réponse de la SHQ, «Avec HPP et HCL,   nous avons 5 projets totalisant  645 logements à Longueuil qui sont prêts à se réaliser pour combler une partie significative des besoins des ménages à faible et modeste revenu qui sont en attente d’un logement de qualité et sécuritaire. Il ne manque plus que le financement. Nous souhaitons que le gouvernement du Québec mette en place une nouvelle programmation Accès-Logis», dit Édith Cyr, directrice générale de Bâtir son quartier. Par ailleurs, Bâtir son quartier travaille aussi avec Services d’intervention en santé mentale Espoir (SISME), qui a déjà 30 unités réservées par la SHQ, dont le chantier de construction est prévu de démarrer ce printemps. La liste d’attente des HPP est de 650 demandes, selon la directrice Sonia Jurado. Elle est d’avis que « ce n’est pas le privé qui peut répondre à la demande, quand on sait que près de 50 % des aînés ont un revenu annuel de moins de 20 000 $ ». De son côté,  Mary Claire Mac Leod, présidente des HCL, considère que les familles et personnes seules à revenu modeste sont à la merci des propriétaires privés. Pour tous ces gens, le logement social et communautaire offre non seulement un toit, mais un milieu de vie où ils peuvent s’impliquer et contribuer à leur communauté.  Alors, qu’est-ce qui empêche ces projets de se concrétiser ?  Le manque de financement, bien sûr. Selon Marco A. Monzon, directeur du Comité logement Rive-Sud, bien qu’il demeure possible de déposer de nouveaux projets à la SHQ, nous savons qu’il n’y a plus d’unités disponibles au programme Accès-Logis. De plus, les sommes allouées s’avèrent insuffisantes pour construire de nouveaux logements, ce qui force les GRT à chercher des sources de financement complémentaires, en se tournant notamment vers  les municipalités. Ces dernières années, la SHQ allouait environ 3 000 nouvelles unités d’habitations par année. Or, le gouvernement actuel a souhaité que les unités déjà allouées soient réalisées avant d’en attribuer de nouvelles, mais le financement et les autorisations tardent à arriver. Solidaire des revendications des organismes du territoire, la CDC AL continuera à talonner le gouvernement, considérant que les besoins déjà importants sont maintenant exacerbés par la pandémie qui a précarisé la situation financière de nombreux ménages.