Bornes de recharge électriques: état des lieux à Longueuil
Une borne de type urbaine. (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)
Les véhicules électriques gagnent en popularité et l’installation de bornes de recharge devra suivre la cadence. Sur le territoire de Longueuil, on compte 52 bornes de recharge publiques sur rue ou dans un stationnement, ainsi que 4 bornes rapides de transit, selon Hydro-Québec. De ce nombre, 24 appartiennent à la Ville de Longueuil, qui ajoutera une dizaine de bornes sur rues d’ici mars 2023.
L’emplacement de ces nouvelles bornes de recharge sera établi selon la disponibilité des espaces gratuits de stationnement sur rue puis de leur accessibilité et leur proximité entre autres des commerces et pôles générateurs de déplacements. La Ville avait annoncé en février avoir reçu une subvention pouvant atteindre 275 000$ pour leur acquisition et installation.
Longueuil assure veiller à une répartition équitable entre les trois arrondissements. Elle «travaille également à l’ébauche d’un plan directeur de déploiement des bornes de recharge visant justement à implanter les meilleures pratiques en la matière», a-t-elle indiqué au Journal.
Sites de choix
Ces bornes de recharge disséminées sur le territoire de Longueuil, toutes publiques, sont identifiées sur la carte du Circuit électrique du Québec.
Chez Hydro-Québec, on explique que couvrir l’ensemble du territoire de la province et densifier le nombre de bornes rapides sur les axes routiers les plus achalandés sont les deux grands principes qui guident les décisions entourant le nombre et le lieu des bornes de recharge.
Les stations de transit facilitent les déplacements entre villes tandis que les stations urbaines favorisent la recharge rapide «dans les quartiers résidentiels denses où la recharge à la maison n’est pas forcément accessible», précise le conseiller aux communications Cendrix Bouchard.
Afin de déterminer la pertinence du lieu, la distance des autres bornes rapides les plus proches et le taux mensuel d’utilisation de ces bornes sont pris en considération. Hydro-Québec observe aussi le nombre de résidents du secteur qui n’ont pas accès à une borne à la maison.
«Une contrainte qui n’est pas sans importance est la faisabilité, relève également M. Bouchard. Il faut en effet que l’emplacement dispose de l’infrastructure électrique permettant de fournir la puissance nécessaire à la recharge rapide, et ce, moyennant un coût d’installation raisonnable.»
Le nombre suffisant d’espaces de stationnement, l’espace pour une éventuelle expansion de la station et l’accessibilité pour personnes à mobilité réduite sont d’autres facteurs importants.
Et les bornes privées
Le réseau du Circuit électrique ne tient pas compte des bornes privées, soit celles situées par exemple dans les stationnements de centres commerciaux ou celles que des entreprises prévoient pour leurs employés.
Dans ce dernier cas de figure, les bornes ne sont pas toujours accessibles au public, ce que déplore Rafal Zawadzki, résident du Vieux-Longueuil qui s’est doté d’une voiture électrique en avril dernier.
«Google Maps nous indique qu'il y en a plusieurs dans le Vieux-Longueuil, relève-t-il. En suivant les indications, j'ai pu constater que plusieurs de ces bornes sont à l'usage exclusif de commerces.»
Il cible entre autres des bornes installées dans certains garages, accessibles seulement avec une carte magnétique. Il a aussi repéré des bornes derrière la Place Désormeaux, mais qui ne peuvent être employées par les citoyens.
«En donnant l'accès payant au public aux bornes déjà existantes, il y aurait quelques dizaines de bornes de plus, à un coût symbolique», croit-il.
M. Zawadzki estime que le nombre de bornes publiques demeure «limité» dans l’arrondissement.
Hydro-Québec précise que des bornes sont installées par les commerçants ou les partenaires, qui en assument le coût d’achat et d’installation et qui bénéficient donc des revenus.
«Si Hydro-Québec arrive à la conclusion qu’un site répond aux besoins du moment, il peut se mettre en contact avec le partenaire et installer des bornes de recharge rapide à ses frais», soutient Cendrix Bouchard.
Selon la société d’État, 90% des recharges sont effectuées à la maison et sur le lieu de travail.