Culture

Break Beat, un studio qui voit grand

le samedi 22 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 août 2015

Francis Colin baigne dans la musique depuis son adolescence. Sur la scène, avec son ancien groupe Mozaiq, mais aussi dans les studios, où il fait son chemin comme ingénieur de son. Avec sa copine Kaina Meilleur, il a transformé et insonorisé leur sous-sol de Greenfield Park en un studio d'enregistrement, Break Beat, et ils espèrent en faire une marque reconnue, avec leur propre ligne de vêtements.

«Dans la vingtaine, je menais une double vie: ma job le jour et sur scène avec mon band, la nuit, raconte Francis Colin. On a joué avec tout le monde, sur toutes les scènes. À 30 ans, j'étais fatigué. Oui, j'ai trippé sur scène, mais ce que j'aime vraiment, c'est la composition et la production.»

Réaménager le sous-sol

Il y a deux ans, le couple formé de Frank Panik et Kaina Meilleur s'installe à Greenfield Park, tout près de l'école secondaire Centennial. Francis a alors le projet de se faire un petit studio dans le sous-sol, pour enregistrer ses propres chansons. Mais rapidement, le projet a pris de l'ampleur, notamment parce que les deux complices recevaient de nombreuses demandes de l'extérieur.

«On a dessiné un logo, demandé un permis pour un local commercial à la Ville et incorporé l'entreprise, raconte Kaina. On vend du temps de studio, de l'expertise, mais aussi les beats de Francis. Et bientôt, on voudrait produire des vidéoclips et avoir notre propre ligne de vêtements sur le web, Apparel, comme on le voit souvent dans le monde du hip hop.»

Alors que la tête de Francis bouillonne constamment d'idées, c'est Kaina qui fait le marketing de la marque et recherche des subventions. «Quand il me parle de la technique, je ne comprends rien, dit-elle en riant. Mais pour le reste, on se complète bien et on voudrait pouvoir s'occuper de Break Beat à temps plein.»

Diffusion sur le web

Pour Francis, le temps des albums est révolu et l'industrie doit revenir aux singles qui ont fait la renommée des musiciens des années 50 et 60. «Au lieu de faire un one hit wonder sur un album de 14 chansons, il vaut mieux sortir un titre à la fois, avec un vidéoclip, et faire patienter les fans jusqu'au prochain single», explique-t-il.

D'où l'intérêt d'utiliser le web comme outil de diffusion, même si les revenus ne sont pas instantanément au rendez-vous. «You Tube et les médias sociaux servent de vitrine et de publicité pour ce que je fais et pour le studio.»

D'ailleurs, la plupart du travail avec les artistes se fait à distance, par internet. Pas besoin d'être à Montréal, donc, pour attirer des musiciens au studio. Surtout que l'offre est faible en Montérégie et que plusieurs artistes de la Rive-Sud sont contents de ne pas traverser le pont.

Rens.: www.breakbeatstudio.com