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Brossard va de l’avant avec ses modifications réglementaires pour les secteurs B, M, P et T

le samedi 23 janvier 2021
Modifié à 15 h 26 min le 30 juin 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Faisant suite à l’avis de motion présenté en novembre par le conseiller Michel Gervais, les élus de Brossard ont approuvé à l’unanimité les modifications réglementaires proposées pour mieux contrôler l’implantation architecturale dans les secteurs B, M, P et T, lors de l’assemblée du 19 janvier.

Alors que les quatre secteurs visés se sont transformés dans les dix dernières années, la Ville a relevé des décalages entre la vision que le conseil a pour ses quartiers et les possibilités d’encadrement qu’offre le règlement sur les Plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), adopté en 2017.

Avec les modifications apportées, les habitations unifamiliales construites ou agrandies dans les secteurs B, M, P et T devront désormais présenter des caractéristiques architecturales et un volume s’harmonisant à ceux des bâtiments du voisinage.

Leur terrain devra également être aménagé de façon à réduire les îlots de chaleur, embellir le site, réduire les nuisances et limiter les impacts du drainage sur les propriétés voisines.

«C’est quelque chose qui a été très bien réfléchi, à la suite de plusieurs consultations, indiquait la mairesse Doreen Assaad en ouverture d’assemblée, le 19 janvier. Je sais que tout le monde est très heureux que tout ça soit exécuté dans une cohérence avec ce qui l’entoure. Je tiens à dire bravo aux élus du conseil municipal là-dessus.»

À qui le crédit?

Suivant le ton de l’assemblée du 19 janvier, qui a vu les deux factions qui se sont créées au sein du conseil municipal de Brossard s’affronter à plusieurs reprises, le dossier des secteurs B, M, P et T a suscité quelques échanges entre les élus.

«Je suis en accord avec ces changements, mais j’aimerais préciser un certain historique, a exposé le conseiller Christian Gaudette, qui était jusqu’en octobre dernier président du comité consultatif d’urbanisme (CCU). Quand nous sommes entrés en fonction en novembre 2017, on s’est rapidement rendu compte qu’on avait un problème dans le secteur A. On a procédé à des consultations publiques puis un changement de zonage a eu lieu l’année passée. En même temps, on était conscient qu’il y avait aussi un problème pour les B, M, P et T. Aujourd’hui, on procède à l’adoption de certains changements. C’est une bonne chose en soit, mais je veux que les citoyens comprennent que ce n’est pas arrivé comme ça, du jour au lendemain.»

Ce à quoi la conseillère du secteur A Monique Gagné, qui a remplacé M. Gaudette à la présidence du CCU, a tenu à répondre.

«M. Gaudette, en date du 26 mai 2020, j’ai moi-même demandé, avec la majorité du conseil, qu’un moratoire soit mis dans les A pour qu’on arrête de détruire et de faire des grosses constructions dans mon quartier. À cette date, aucune action n’avait été portée pour corriger les problèmes d’infrastructures. Or, vous comprendrez que je ne vous laisserai jamais, ni vous ni personne, prendre le crédit du moratoire. Ce dossier me tient trop à cœur.»

«J’aimerais prendre une seconde pour remercier Monique Gagné, qui a porté le bâton, qui s’est battue pour son secteur, a quant à elle indiqué la conseillère Sylvie DesGroseilliers. Même si on entend prétendre qu’on travaillait en arrière, les constructions continuaient. Et grâce à Monique, qui a mis son pied à terre, qui a demandé qu’on fasse des changements aux règlements, les autres secteurs peuvent maintenant en bénéficier.»