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«Ça prend le même temps qu’en transport en commun», estime Stéphane Villeneuve

le vendredi 25 mai 2018
Modifié à 9 h 25 min le 25 mai 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

De Saint-Hubert à Montréal à vélo

D’avril à novembre, beau temps, mauvais temps, nids-de-poules ou cônes oranges, Stéphane Villeneuve ne déroge pas de son plan de se rendre au boulot à vélo, de Saint-Hubert au centre-ville de Montréal. Un trajet de 20 km qu’il parcourt aller-retour depuis trois ans. Dans le cadre du mois du vélo, Le Courrier du Sud s’est entretenu avec cet adepte du vélo qui n’a pas froid aux yeux lorsque vient le temps d’aller au bureau. «Il y en a des plus fous que moi, des maniaques qui en font l’hiver aussi. Je les vois sur les groupes Facebook», dit humblement Stéphane Villeneuve. Son parcours lui fait cumuler 200 km de vélo par semaine, ce qu’il considère comme un investissement de temps. «J’avais l’impression de perdre mon temps dans l’autobus. En plus, je profite de deux heures de plein air par jour, continue le cycliste de 41 ans. Ça me prend le même temps qu’en transport en commun. J’ai toujours fait du vélo depuis mes 15 ans. Graduellement, j’ai augmenté la fréquence.» Stéphane Villeneuve assure que le côté écologique de l’initiative fait aussi partie de ses motivations. Cependant, il ne s’agit pas de raisons économiques. «Je ne pense pas que j’économise avec les coûts de maintenance, d’accessoires et de pneus du vélo.» Bien qu’il pourrait se munir d’une bicyclette haut de gamme, le pédaleur se dit conservateur avec ses deux vélos hybrides d’une valeur d’environ 750$. M. Villeneuve pratique également le vélo la fin de semaine avec sa femme et sa jeune fille. «Mais on n’a plus beaucoup de temps avec des enfants», souligne-t-il, justifiant son alternative quotidienne. Douches au bureau Le coordonnateur en production télé a la chance d’avoir une douche près de son bureau; un incitatif que plusieurs entreprises devraient considérer, selon lui. «Les bureaux qui font des rénovations devraient tous en poser. Se laver à la débarbouillette, ce n’est pas l’idéal, indique M. Villeneuve. C’est d’ailleurs depuis que mon bureau a installé une douche que je voyage en vélo à temps plein.» Et que fait-il lorsqu’il pleut à boire debout? «Je le fais pareil! lance Stéphane Villeneuve. Je regarde la météo, pas pour savoir si j’y vais, mais pour savoir comment m’habiller. Avec le temps, je me suis bien équipé.» Pas un cowboy Le père de famille affirme respecter le code de la sécurité routière et ne pas avoir de difficultés avec les automobilistes qu’il côtoie sur la route. «Je fais attention. Il y en a des plus cowboys d’un côté comme de l’autre. Sans dire que je suis parfait, je suis prudent. C’est peut-être pour ça que j’ai une bonne relation avec les conducteurs. Ce qu’on lit sur les réseaux sociaux [concernant les conducteurs enragés], ce n’est pas représentatif de mon expérience.» Stéphane Villeneuve se fait rassurant en mentionnant ne pas se sentir en danger sur les routes, mais admet choisir ses trajets intelligemment. Le cycliste souhaite profiter de sa tribune pour lancer à la Ville de Longueuil le message d’entretenir «un petit peu mieux» ses rues. «Le boulevard La Fayette, ça fait dur!» conclut-il, bon joueur.