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Carl Lévesque se dit satisfait du chemin parcouru

le mardi 02 octobre 2018
Modifié à 18 h 13 min le 02 octobre 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Élections 2018

Ayant récolté 11% des voix aux élections de 2014, 14% lors des partielles de 2016 et 21,67% au scrutin du 1er octobre, le candidat de Québec Solidaire (QS) Carl Lévesque est extrêmement fier de la progression de son équipe et de son parti. «Je suis super content. Autant des résultats nationaux que de ceux de Marie-Victorin. On a été un petit peu sur un high pendant toute la soirée», élabore le candidat. «Ç’a été une super belle soirée pour QS, c’est évident, poursuit-il. On s’est fait accuser pendant longtemps d’être un parti exclusivement de Montréal. La ligne orange fait maintenant de Montréal à Québec, et de Rouyn-Noranda à Sherbrooke. Pour le futur, c’est excellent.» Il spécifie que sa joie s’étend également aux «bons pointages» de ses collègues dans d’autres circonscriptions de la région, malgré leur défaite. «On est conscient d’où on est au chapitre du développement de QS, admet-il. En 2012, j’ai commencé ma première campagne avec 2500$ de budget et 100 pancartes. On savait bien que monétairement, on n’était pas encore au niveau des grands partis, mais qu’on pouvait être compétitif.» Tout donné Carl Lévesque ne voit pas ce qu’il aurait pu faire de plus durant la campagne. «J’ai eu des bénévoles en or qui ont travaillé ardemment. Ça fait six ans qu’on est présent sur le terrain. Il y a une limite à ce que tu peux exiger d’une machine avec des bénévoles et certains moyens financiers, avoue-t-il. Évidemment, si nous avions eu le budget maximal autorisé pendant la campagne, la situation aurait pu être différente, mais ce n’était pas le cas.» Situation difficile pour la députée Selon Carl Lévesque, la posture dans laquelle se trouve la députée Catherine Fournier n’est pas tout à fait confortable, en ce lendemain d’élections, contrairement à l’ensemble de son propre parti. «Ça ne doit pas être une situation évidente aujourd’hui pour Catherine Fournier qui, oui, est réélue, mais qui voit son parti et les idéaux pour lesquels elle se bat subir une défaite cuisante, précise-t-il. De notre côté, nous n’avons pas eu la circonscription, mais notre parti explose au nombre des voix et nos idéaux qui se dispersent.» Propos de Martyne Prévost Appelé à commenter les déclarations de la candidate Martyne Prévost envers son adversaire Catherine Fournier, à peine une heure après le dévoilement des résultats, Carl Lévesque trouve ce comportement décevant. «Tu peux faire une campagne contre le PQ et avoir des idéaux différents, mais tu ne me verras jamais dire que Catherine Fournier n’est pas présente sur le terrain, confie celui qui soutient avoir croisé la députée à moult reprises dans divers événements au cours de la dernière année. C’est malheureusement ce qui arrive trop souvent en politique. Quelqu’un se présente 30 jours avant la campagne, et une heure après le dévoilement, annonce son départ de la vie politique, et dit que l’élu fait juste de la merde.» Selon Carl Lévesque, le PQ et QS sont les deux seuls partis présents dans Marie-Victorin en dehors de la période de campagne. Déçu pour le Québec Un gouvernement majoritaire de la CAQ n’était pas le souhait de Carl Lévesque pour la province. «On a quatre ans à attendre avant les prochains scrutins. On va être le chien de garde des intérêts des Québécois à l’Assemblée nationale», assure-t-il à propos de son parti. Le candidat de QS ne croit pas que le nouveau premier ministre François Legault respectera sa promesse de réformer le mode de scrutin. «C’est dommage, mais ce mode favorise tellement le parti qui est élu. Quand un gouvernement prend le pouvoir avec ce système, il n’a plus l’intention de l’enlever, se désole Carl Lévesque. J’aimerais être rêveur, mais je n’y crois pas.» Encore candidat? Carl Lévesque ne cache pas son intérêt à continuer de s’impliquer dans la circonscription au cours des prochaines années. Il est encouragé par le dénouement de la campagne. «On verra dans quatre ans pour ce qui est de l’assemblée d’investiture. Si on me le demande aujourd’hui, c’est sûr que l’intérêt est encore présent.» Ce dernier pourrait reprendre son micro de chroniqueur politique au FM 103,3 sous peu. Il retournera à sa routine de facteur dans les prochains jours et projette d’avoir des enfants avec sa conjointe dans un futur rapproché. Il n’écarte pas son envie d’organiser un voyage au Pendjab avec de jeunes passionnés de politique en 2019.

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