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Cellulaire au volant: plus dangereux que l’alcool et la vitesse

le mercredi 25 septembre 2019
Modifié à 13 h 45 min le 25 septembre 2019
Selon les plus récentes statistiques de la Société d’assurance automobile du Québec, l’utilisation du cellulaire est maintenant la principale cause des accidents mortels au Québec, surpassant la conduite avec facultés affaiblies et la vitesse. Le sergent William Kruze du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) explique que l’enjeu a changé au cours des dernières années. «Il est maintenant assez rare que les policiers doivent intervenir pour le classique cellulaire à l’oreille, explique-t-il. La plupart du temps, il s’agit d’automobilistes qui textent au feu rouge ou encore qui changent de chanson sur leur téléphone intelligent en roulant. Ce qui est encore pire parce qu’ils n’ont même plus un œil sur la route. Ils n’en ont souvent pas conscience, mais c’est extrêmement dangereux!» Les cyclistes sont tout aussi visés par ces règlements. Il leur est interdit d’utiliser un cellulaire ou tout autre appareil portatif conçu pour transmettre ou recevoir des informations ou pour être utilisé à des fins de divertissement. De 2015 à 2017, environ 1300 constats ont été distribués annuellement pour cette infraction sur le territoire du SPAL. De nouvelles mesures adoptées en mai 2018 ont cependant engendré une baisse notable des contraventions. Ces mesures consistent essentiellement à l’adoption de plus lourdes sanctions pour les conducteurs fautifs (suspension du permis de conduire dès la récidive, amendes doublées lors d'une récidive). Davantage de prévention a également été faite. Aussi, la faute ne se limite plus seulement aux cellulaires et aux téléphones intelligents, mais également aux tablettes, aux montres électroniques ou à tout autre appareil vidéo. La présomption d’utilisation est par ailleurs inversée dans le cas où le conducteur a le cellulaire en main. C’est donc à l’automobiliste de prouver qu’il n’est pas fautif et non aux policiers de prouver qu’il l’est. Grâce à l’adoption de ces nouvelles mesures, le nombre de constats est passé à 750 en 2018. Depuis le début de 2019, environ 300 contraventions ont été remises. Selon le sergent Kruze, ces chiffres sont encourageants, mais il reste beaucoup de chemin à faire, particulièrement chez les jeunes. Les 20 à 44 ans sont surreprésentés en ce qui concerne ces infractions. «En même temps, il s’agit de la tranche d’âge qui possède le plus de téléphones intelligents et de cellulaires, nuance le policier. Mais il reste encore beaucoup de prévention à faire.»