VIDÉO – Centre de pédiatrie sociale : permettre à tous les enfants de s’épanouir

Après près de 8 ans de démarches et 2 ans d’activités, le Centre de pédiatrie sociale de L’Envol a finalement obtenu son accréditation le 16 mars dernier. Il s’agit d’une corde de plus à l’arc de l’organisme qui vient en aide aux jeunes mères et à leurs enfants. «La pédiatrie sociale offre une approche multidisciplinaire très intéressante pour notre clientèle, explique la directrice générale de L’Envol Josée Livernoche au Courrier du Sud. Le médecin est l’un des professionnels en qui les familles croient le plus. Il devient ainsi le partenaire psychosocial de l’intervenant; il vient valider l’impact de ses recommandations sur la santé de la famille et de l’enfant.» Elle donne l’exemple d’un enfant qui souffre d’asthme. Même si le médecin dans une clinique régulière pose quelques questions sommaires sur l’environnement de l’enfant avant de lui prescrire une pompe, son «enquête» ne risque pas d’être poussée bien loin. «À L’Envol, on a quelqu’un qui va sur place, voir dans quel milieu évolue l’enfant, explique Mme Livernoche. Si l’intervenant note la présence de beaucoup de poussière ou de moisissures, par exemple, le médecin pourra renchérir et encourager le parent à écouter les conseils de l’intervenant.»
«Les enfants ne partent pas tous avec la même chance dans la vie. On doit travailler tous ensemble, socialement, pour aider tous les enfants à avoir des chances égales.»Le même intervenant fera un suivi avec la famille et, dans le cas par exemple de la présence de moisissures, pourra être accompagné de l’avocate pour s’occuper du dossier avec le propriétaire. «Ce sont des démarches qui vont aller traiter la source du symptôme médical», ajoute la DG. L’équipe du Centre de pédiatrie sociale pourrait également aider à ce qu’un enfant soit traité plus rapidement, pour un problème plus grave, à l’hôpital Sainte-Justine. «Avec la pédiatrie sociale, on revient à une médecine de proximité, résume Josée Livernoche. Le médecin verra la famille toute ensemble et pourra même rencontrer ou consulter l’éducatrice en garderie ou le professeur. Ainsi, tous les partenaires autour de l’enfant se sentent impliqués. Et quand on voit l’impact de nos interventions sur l’enfant, ça encourage à continuer.» «C’est une approche qu’on devrait avoir avec tous nos patients, soutient quant à elle la Dre Reina Lemonde-Hébert, médecin de famille spécialisée en obstétrique et professeure adjointe à l’Université de Sherbrooke, qui pratique en pédiatrie sociale ½ journée par semaine à la clinique de L’Envol. L’ensemble des professionnels travaillent en collaboration, avec une approche globale centrée sur les besoins de l’enfant. Et la famille prend une énorme place dans ce cercle d’intervenants.» [caption id="attachment_104757" align="alignright" width="444"]– Josée Livernoche, directrice générale de L’Envol


«La COVID a amené une certaine complexité à notre travail, mais on a quand même réussi à faire de petits miracles.»«Les nouvelles installations sont un endroit chaleureux, dans lequel les enfants pourront se sentir chez eux et en confiance, explique la Dre Lemonde-Hébert. Ça nous permet de voir l’enfant à son naturel. La pédiatrie sociale est un véritable esprit de famille, et c’est ce qui doit se refléter dans nos actions mais aussi dans nos installations.» «L’emplacement permet également d’avoir plusieurs des services de L’Envol à proximité les uns des autres, ajoute Louise Gauthier. C’est intéressant parce que les familles peuvent par exemple laisser leur enfant à la garderie avant d’aller suivre leur programme scolaire, et peuvent aussi en profiter pour inscrire leur enfant en pédiatrie sociale.» https://www.dailymotion.com/video/x7xzff0– Dre Reina Lemonde-Hébert