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VIDÉO – Centre de pédiatrie sociale : permettre à tous les enfants de s’épanouir

le mardi 08 décembre 2020
Modifié à 12 h 56 min le 09 décembre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Après près de 8 ans de démarches et 2 ans d’activités, le Centre de pédiatrie sociale de L’Envol a finalement obtenu son accréditation le 16 mars dernier. Il s’agit d’une corde de plus à l’arc de l’organisme qui vient en aide aux jeunes mères et à leurs enfants. «La pédiatrie sociale offre une approche multidisciplinaire très intéressante pour notre clientèle, explique la directrice générale de L’Envol Josée Livernoche au Courrier du Sud. Le médecin est l’un des professionnels en qui les familles croient le plus. Il devient ainsi le partenaire psychosocial de l’intervenant; il vient valider l’impact de ses recommandations sur la santé de la famille et de l’enfant.» Elle donne l’exemple d’un enfant qui souffre d’asthme. Même si le médecin dans une clinique régulière pose quelques questions sommaires sur l’environnement de l’enfant avant de lui prescrire une pompe, son «enquête» ne risque pas d’être poussée bien loin. «À L’Envol, on a quelqu’un qui va sur place, voir dans quel milieu évolue l’enfant, explique Mme Livernoche. Si l’intervenant note la présence de beaucoup de poussière ou de moisissures, par exemple, le médecin pourra renchérir et encourager le parent à écouter les conseils de l’intervenant.»

«Les enfants ne partent pas tous avec la même chance dans la vie. On doit travailler tous ensemble, socialement, pour aider tous les enfants à avoir des chances égales.»  

– Josée Livernoche, directrice générale de L’Envol

Le même intervenant fera un suivi avec la famille et, dans le cas par exemple de la présence de moisissures, pourra être accompagné de l’avocate pour s’occuper du dossier avec le propriétaire. «Ce sont des démarches qui vont aller traiter la source du symptôme médical», ajoute la DG. L’équipe du Centre de pédiatrie sociale pourrait également aider à ce qu’un enfant soit traité plus rapidement, pour un problème plus grave, à l’hôpital Sainte-Justine. «Avec la pédiatrie sociale, on revient à une médecine de proximité, résume Josée Livernoche. Le médecin verra la famille toute ensemble et pourra même rencontrer ou consulter l’éducatrice en garderie ou le professeur. Ainsi, tous les partenaires autour de l’enfant se sentent impliqués. Et quand on voit l’impact de nos interventions sur l’enfant, ça encourage à continuer.» «C’est une approche qu’on devrait avoir avec tous nos patients, soutient quant à elle la Dre Reina Lemonde-Hébert, médecin de famille spécialisée en obstétrique et professeure adjointe à l’Université de Sherbrooke, qui pratique en pédiatrie sociale ½ journée par semaine à la clinique de L’Envol. L’ensemble des professionnels travaillent en collaboration, avec une approche globale centrée sur les besoins de l’enfant. Et la famille prend une énorme place dans ce cercle d’intervenants.» [caption id="attachment_104757" align="alignright" width="444"] Les Dres Reina Lemonde-Hébert et Yolande Leduc (Photo : Gracieuseté)[/caption] De longues démarches Dès 1995, alors que le concept de pédiatrie sociale n’avait pas encore été élaboré, L’Envol proposait un programme d’intervention médico-psychosocial en milieu communautaire, avec l’aide du pédiatre Dr Albert-John Rosh. Puis, en 2011, la clinique Les Fourmillons voyait le jour, permettant à l’organisme de développer son offre de services et de se rapprocher de la mission des centres de pédiatrie sociale en communauté. Un modèle adapté aux besoins des jeunes familles était ainsi développé par le Dr François Raymond et l’équipe multidisciplinaire de L’Envol. En mars 2017, l’organisme amorçait les démarches pour l’obtention de sa certification comme centre de pédiatrie sociale, avec l’aide de la Fondation du Dr Julien. Le Centre de pédiatrie sociale en communauté de L’Envol, toujours en processus de certification, ouvrait officiellement ses portes en février 2018. Puis, le 16 mars 2020, le Centre a obtenu sa certification officielle. Il regroupe actuellement une équipe composée de trois médecins, deux travailleuses sociales, une avocate, une intervenante, une conseillère clinique et une orthophoniste. Ces dernières sont appuyées par la directrice générale Josée Livernoche et la directrice clinique Louise Gauthier, de même qu’une adjointe administrative et deux bénévoles à l’accueil. Un véritable milieu de vie [caption id="attachment_104756" align="alignright" width="444"] Le Centre de pédiatrie sociale suit annuellement environ 70 enfants, dont le quart est d’âge scolaire. (Photo : Le Courrier du Sud - Denis Germain)[/caption] En juin 2019, L’Envol a fait l’acquisition d’un bungalow sur la rue où se trouve déjà deux de ses bâtiments. Après un an de travaux, qui ont été stoppés pendant un certain temps en raison de la pandémie, l’organisme a complètement revampé les lieux pour faire de son Centre un véritable milieu de vie. «Si tout se passe bien, le Centre devrait y recevoir ses premiers patients le 16 décembre», se réjouit Josée Livernoche.
«La COVID a amené une certaine complexité à notre travail, mais on a quand même réussi à faire de petits miracles.»  

– Dre Reina Lemonde-Hébert

«Les nouvelles installations sont un endroit chaleureux, dans lequel les enfants pourront se sentir chez eux et en confiance, explique la Dre Lemonde-Hébert. Ça nous permet de voir l’enfant à son naturel. La pédiatrie sociale est un véritable esprit de famille, et c’est ce qui doit se refléter dans nos actions mais aussi dans nos installations.» «L’emplacement permet également d’avoir plusieurs des services de L’Envol à proximité les uns des autres, ajoute Louise Gauthier. C’est intéressant parce que les familles peuvent par exemple laisser leur enfant à la garderie avant d’aller suivre leur programme scolaire, et peuvent aussi en profiter pour inscrire leur enfant en pédiatrie sociale.»   https://www.dailymotion.com/video/x7xzff0

La Guignolée de la Fondation du Dr Julien

Afin de financer les services de son Centre de pédiatrie sociale, L’Envol prend normalement part à la Guignolée de la Fondation du Dr Julien, dont il est partenaire. Pandémie oblige, la collecte dans les rues ne pourra avoir lieu cette année, mais L'Envol recueillera tout de même les dons en ligne, à lenvol.org, jusqu'au 15 janvier. Des plantes pour Noël qui peuvent être livrées n'importe où dans le grand Longueuil son également en vente jusqu'au 18 décembre sur le site Web. L’argent recueilli servira à financer les soins et services directs aux enfants.  

L’Envol en bref

L’Envol a pour mission d’accompagner les jeunes mères jusqu’à l’âge de 25 ans, ainsi que leurs enfants, pour les aider à se bâtir une vie équilibrée et atteindre l’autonomie. Il dessert les villes de Longueuil, Brossard et Saint-Lambert. Ses programmes et services visent à favoriser le lien d’attachement; augmenter le bien-être quotidien des jeunes mères et de leur enfant; prévenir la récurrence des problèmes vécus par les jeunes mères; enrichir leurs compétences parentales; favoriser l’acquisition de diverses connaissances contribuant à leur donner confiance et pouvoir sur leur vie; et développer l’autonomie nécessaire pour une réinsertion sociale et professionnelle réussie. Pour mener à bien sa mission, L’Envol compte entre autres sur son centre de jour, son service d’accompagnement à domicile, son programme de retour aux études, sa garderie et son centre de pédiatrie sociale. L’organisme travaille également depuis près de 6 ans sur un projet de logements sociaux. En 2019-2020, L’Envol est venu en aide à 247 familles et 360 enfants.

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