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Chrono Aviation érigera le plus gros hangar des dernières années au Québec

le jeudi 10 octobre 2019
Modifié à 16 h 48 min le 10 octobre 2019

D’une superficie de 66 000 pieds carrés, le hangar que construira Chrono Aviation à l’aéroport de Saint-Hubert pourra héberger deux Boeing 737-800 ainsi que de nombreux jets d’affaires, ce qui en fait le plus gros hangar de la décennie à être construit dans la province. Ce projet, dont la première pelletée de terre s’est tenue le 9 octobre, verra le jour en 2020. Dès le printemps, des filiales de Chrono Aviation s'y installeront. C’est le cas de l’entreprise spécialisée en maintenance d'aéronefs et d'avionique Waas Aerospace, qui y aménagera son siège social. Grâce à des équipements à la fine pointe de la technologie, le hangar de Chrono Aviation sera entièrement autonome. Il sera muni d’une chambre à peinture, d’un atelier d'usinage, d’un atelier d'avionique et d’un atelier de structure. Des chambres froides permettront de manutentionner des denrées destinées au Grand Nord québécois. Les employés de Chrono Aviation auront également accès à un restaurant d’une centaine de places. La construction sera réalisée par L2 Construction et MG Construction. Ce projet de plusieurs millions de dollars créera une quarantaine de nouveaux emplois en 2020, promet l’entreprise, qui affirme avoir investi plus de 40 M$ et créé plus de 100 emplois depuis son arrivée à l’aéroport de Saint-Hubert. Une annonce déplorée par le CAPA-L Cette annonce, qui confirme l’acquisition de Boeing 737-800, est loin de rassurer le Comité anti-pollution des avions – Longueuil (CAPA-L). Le regroupement se dit étonné de ce dévoilement, alors qu’une requête en injonction visant à faire interdire les vols de nuit à l’aéroport a été déposée contre Chrono Aviation, la Ville de Longueuil et DASH-L en août. L’arrivée de Chrono Aviation, et tout particulièrement celles de vols de nuit de Boeing 737-200 au printemps, avait suscité beaucoup de grogne et d’inquiétude de la part des citoyens. Ces derniers déplorent entre autres l’absence de consultation publique et d’étude d’impact sur la santé de la population et sur l’environnement, ainsi que les décollages et atterrissages «extrêmement bruyants» de ces vols. De plus en plus sollicité, le CAPA-L, qui compte 340 membres, avance que les plaintes se sont multipliées depuis l’arrivée de l’entreprise sur le territoire. «L’obtention de ce nouveau permis est d’ailleurs questionnable puisque la Ville est également poursuivie dans le cadre de notre requête en injonction et que la présidente de l’arr. de Saint-Hubert, pourtant parfaitement au courant de la problématique de bruit existante et non réglée de l’aéroport, est aussi vice-présidente du conseil d’administration de DASH-L, le gestionnaire de l’aéroport», soutient le regroupement dans un communiqué. Le CAPA-L dénonce par-dessus tout que le développement de l’aéroport «se fasse sans aucune transparence, sans aucune acceptabilité sociale et ne tienne aucunement compte du bien-être et de l’intérêt des citoyens». (A.D.)