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COVID-19

Collège Français : le papa qui a testé positif à la COVID-19 fait le point

le vendredi 28 août 2020
Modifié à 12 h 04 min le 28 août 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Hier, le Collège Français renvoyait un groupe de première secondaire à la maison, après que le père d'un élève ait testé positif à la COVID-19. Après avoir lu des tonnes de commentaires le traitant d'«irresponsable» et d'«égoïste», le père en question a contacté Le Courrier du Sud ce matin afin de raconter sa version des faits. Selon l'information transmise par un autre média, hier, le père aurait envoyé son fils à l'école après avoir passé un test de dépistage. C'est faux, assure l'homme qui préfère garder l'anonymat. Mardi en milieu d'après-midi, ce dernier a commencé «à avoir des frissons et faire de la température. Mon premier réflexe a été de prendre rendez-vous pour un test de dépistage», relate-t-il. Au moment où les symptômes sont apparus, son fils était déjà à l'école depuis le début de la journée. Le papa s'est donc empressé d'envoyer un courriel au directeur du Collège Français afin de l'aviser de la situation, après quoi l'établissement d'enseignement a renvoyé le jeune chez lui, où il est en quarantaine depuis. À ce jour, le papa et sa femme ont tous deux testé positif à la COVID-19. Ils sont en attente des résultats de leurs deux enfants, qui n'ont pas de symptômes jusqu'à maintenant. Selon la période d'incubation du virus et les différentes règles de la santé publique, les enfants pourraient devoir rester en quarantaine jusqu'au 20 septembre. Dans ce cas, le jeune élève de première secondaire devra faire l'école à la maison. Une situation «ingérable» Hier, après que le Collège Français ait fait part de l'information aux médias, le père de famille a reçu des dizaines de commentaires désobligeants à son endroit. Une situation «ingérable» qui s'ajoute aux difficultés que vit déjà la famille. «Je ne peux pas en vouloir au monde de dire tout ça, parce que c'est l'information transmise qui est inexacte», déplore-t-il. Le paternel se dit «anxieux» et «craintif» que son fils «vive de l'intimidation» à son retour à l'école. «Avec le stress de la maladie, les enfants à la maison, c'est fâchant de devoir vivre ça», conclut-il.