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Complexe aquatique : Longueuil ira de l’avant sans subvention

le mardi 19 janvier 2021
Modifié à 14 h 28 min le 20 janvier 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Une subvention a échappé pour une deuxième fois à la Ville de Longueuil afin de financer son futur complexe aquatique qui verra le jour au parc Gérard-Philipps, dans le secteur Laflèche de l’arr. de Saint-Hubert. Le dossier soumis dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur aurait pu soutenir la Ville à raison d’un maximum de 20 M$. Le projet, d’un coût total évalué à 34,5 M$, ira tout de même de l’avant puisque le règlement d’emprunt de 31,2 M$ autorisant la construction du complexe aquatique a été adopté à l’unanimité, lors de la séance du conseil municipal du 19 janvier. Le règlement d’emprunt inclut aussi les travaux de démolition du centre Optimiste Laflèche, des travaux de démolition et de reconstruction d'un chalet de parc, des travaux de construction de deux stationnements et certains travaux d'aménagement extérieur. Le chef de l’opposition Xavier Léger, en faveur de la construction du complexe aquatique, s’est toutefois inquiété que cette occasion ratée soit susceptible de faire une différence dans le montage financier du projet, ce qui pourrait affecter le compte de taxes des citoyens ou encore la réalisation d’autres projets, craint-il. Le budget 2021 prévoyait déjà financer une partie du complexe aquatique avec des fonds provenant du Programme de transfert de la taxe fédérale sur l'essence aux municipalités (TECQ). Ces sommes sont habituellement réservées pour les infrastructures de routes et aqueducs, mais dans le contexte de la pandémie, le gouvernement provincial a permis que les municipalités les utilisent pour d’autres type de projet d’immobilisations. «Mais ça ne veut pas dire que c’est la bonne chose à faire, pour nous à Longueuil. Il faut prendre en compte le retard qu’a la Ville dans le déficit d’entretien de nos routes et aqueducs», a émis M. Léger, ajoutant qu’il est plus «payant» politiquement d’annoncer une piscine que des aqueducs. Il a reproché à la mairesse Sylvie Parent de ne pas avoir fait suffisamment de représentation politique afin que Longueuil obtienne cette subvention. La conseillère Monique Bastien a assuré que ce montage financier faisait en sorte que le compte de taxes des Longueuillois ne soit pas touché. Très forte demande Selon le conseiller municipal Tommy Théberge, Québec avait reçu pas moins de 620 demandes dans le cadre de du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives, représentant 1,5 G$, alors que le programme disposait d’une enveloppe de 294 M$. «C’est un programme très sollicité», a-t-il convenu. La mairesse Sylvie Parent a aussi précisé que le programme privilégiait les projets de municipalités qui pouvaient aussi faire bénéficier les citoyens d’autres municipalités. «À Longueuil, nos besoins sont immenses, nos bassins seront bien remplis dès l'ouverture, a-t-elle soulevé. Parfois on gagne, parfois non…» Tout comme d’autres élus, elle s’est réjouie que malgré les critiques, le conseil ait donné son appui au règlement d’emprunt autorisant la construction du complexe aquatique. L’installation vise à bonifier l’offre aquatique intérieure, alors que les listes d’attente pour les cours de natation s’allongent et que les inscriptions au bain libre sont en forte demande. Le complexe sera entre autres doté d’un bassin semi-olympique de 10 couloirs de 25 mètres, d’un bassin récréatif avec jeux d’eau et pataugeoire, de gradins amovibles et de locaux qui seront mis à la disposition des organismes.