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Congédiement de Fatima Houda-Pepin, ex-déléguée du Québec à Dakar: «Je n’ai commis aucune faute»

le mercredi 12 août 2020
Modifié à 10 h 11 min le 12 août 2020

Fatima Houda-Pepin rejette les allégations à l’effet qu’elle ait mis en place un climat de travail «toxique» à la délégation du Québec à Dakar. Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MIRF) l’a démis de ses fonctions de déléguée générale le 6 août. «Je suis en profond désaccord avec cette décision, prise sans justification valable et alors que le ministère reconnaît ma compétence et le fait que je n’ai commis aucune faute», affirme-t-elle dans une lettre envoyée à plusieurs médias. L’ancienne députée de La Pinière occupait la fonction de directrice générale du Québec à Dakar depuis moins d’un an. «L'ampleur des attaques publiques et leur impact sur mon intégrité, ma famille et mes proches me forcent, en l'absence de réponse du MRIF, à rectifier les faits compte tenu des dommages irréparables à ma réputation», justifie-t-elle. Fatima Houda-Pepin demande que le rapport résultant d’une enquête interne sur la délégation soit rendu public. L’enquête, menée par le MRIF à Dakar, concernait la gestion de la délégation. Selon Mme Houda-Pepin, l’administrateur expert s’est toutefois penché sur la délégation à sa demande, «pour documenter des pratiques constatées et faire des recommandations de nature à assurer le respect des normes attendues d’une délégation générale au niveau de la gestion administrative et financière», dit-elle dans la lettre. Les médias avaient rapporté, il y a quelques mois, que des employés avaient déposé des plaintes à son endroit. Selon d’anciens employés, elle aurait notamment effectué des nominations impopulaires et monté les employés les uns contre les autres. En février, Radio-Canada révélait également que Mme Houda-Pepin refusait d’habiter dans sa résidence officielle payée par MRIF, résidant plutôt dans un hôtel de Dakar, entraînant une explosion des coûts de la délégation. (A.D.)