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Contrat de trois ans pour Torrey Mitchell : sa famille est ravie

le mardi 23 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 23 juin 2015

HOCKEY. Les voyages de la famille Mitchell semblent porter chance à Torrey, qui, à 30 ans, vient de signer un contrat de trois ans d'une valeur totale de 3,6 M$ avec le Canadien de Montréal.

Les parents de Torrey, Steve et Sheila, tous deux professeurs retraités en éducation physique de l'Université McGill, étaient en voyage en Floride pour assister au match de leur fils et des Sabres de Buffalo contre le Lightning de Tampa Bay quand Torrey a été échangé au Canadien, le 2 mars.

Cette fois, Steve revenait d'un voyage de pêche quand il a appris que son fils resterait près de lui pour les trois prochaines saisons.

«J'étais en voyage de pêche à Fermont pendant les négociations de Torrey. En forêt, j'étais isolé de toute nouvelle. Sur le chemin du retour, à Baie-Comeau, j'ai téléphoné à la maison, à Greenfield Park, et ma conjointe m'a appris la signature de Torrey. J'étais aux anges, raconte chaleureusement Steve, qui maîtrise bien le français. On voit comment la communauté est unie avec les hockeyeurs locaux. Sheila a reçu plusieurs demandes d'entrevues des médias et c'est incroyable le grand nombre de messages de joie et de félicitations par texto et courriel qu'elle a reçus, souvent par des gens qu'on ne connaissait même pas.»

Le long terme avec le CH

Selon le père du hockeyeur, cinq ou six équipes étaient intéressées à Torrey. «Il aurait peut-être obtenu un contrat plus lucratif s'il avait choisi l'autonomie, mais Torrey voulait vraiment jouer à Montréal et pour lui, la sécurité à long terme avec le club primait sur le salaire. Il est très content et a hâte à la prochaine saison. Il pense qu'il ne manque pas grand-chose à l'équipe pour aspirer à la Coupe Stanley et la perspective de jouer pour une équipe gagnante l'enchante!»

Steve Mitchell pense que Marc Bergevin a fait un bon coup en faisant signer un contrat à son fils. «Nous avons toujours prôné de bonnes valeurs par le sport, comme le travail, le respect et le dévouement envers l'équipe. Michel Therrien semble avoir témoigné sa confiance envers Torrey pendant les séries et quand on lui fait confiance, Torrey donne son 120%. Il aime aussi exercer du leadership sans faire d'extravagances.»

Toujours impliqué dans des causes sportives locales, les Mitchell sont enchantés de pouvoir mieux jouer leur rôle de grands-parents. «Torrey passe son été à Burlington, où il a joué son hockey universitaire, et sera père d'une deuxième fille en novembre. Nous en sommes heureux.»

Un but providentiel

Steve Mitchell a vécu un moment exceptionnel quand son fils a compté le premier but des séries du Canadien en égalant la marque 1 à 1 contre les intimidants Sénateurs d'Ottawa.

«Torrey avait droit à deux billets pendant les séries et c'est Sheila qui était au Centre Bell avec une amie. J'étais à la maison avec six amis quand Torrey a marqué et nous avons crié comme ça ne se peut pas! Son but était tellement beau; il avait maîtrisé la passe avec un geste du patin rapide et précis», raconte celui qui vante la gentillesse de l'organisation avec les familles des joueurs.

Les parents connaissent les efforts derrière les accomplissements des joueurs professionnels. «Le pain et le beurre de Torrey est sa vitesse sur patin. Il s'est fracturé une jambe à San Jose et nous avons craint pour sa carrière. Torrey a mis deux ans de travail pour retrouver 100% de ses capacités. Il a consulté des spécialistes à San Jose et Los Angeles et avait passé plusieurs semaines à faire de la physiothérapie chez un autre spécialiste à Cleveland.»

M. Mitchell sourit en pensant à une cassette de son fils qu'il a encore en sa possession. «Quand il avait 7 ans, Torrey participait à un tournoi à Saint-Constant et nous avions acheté une cassette vidéo de lui. Une personne lui avait mis une serviette autour du cou et l'avait aspergé avec un diffuseur d'eau pour imiter la sueur. Il lui a demandé quel était son rêve et Torrey avait répondu qu'il voulait jouer dans la Ligue nationale pour le Canadien de Montréal».

Vingt-trois ans plus tard, Torrey sue pour vrai avec le Canadien!