Sports

Coupe Strathcona : une occasion unique pour le Club de curling de Boucherville de briller

le lundi 16 janvier 2023
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Mario Schiller, président du Club de curling de Boucherville, Yvan Roy et Patrick Bigras, coordonnateurs de la Coupe Strathcona à Boucherville. (Photo gracieuseté)

C’est une première : le Club de curling de Boucherville accueillera la Coupe Strathcona, le 29 janvier. La compétition, qui réunit Canada et Écosse depuis 115 ans et qui revient uniquement aux cinq ans, est bien inscrite dans la tradition sportive des deux pays.

Trois groupes de cinq équipes de curleurs écossais multiplieront les arrêts dans de nombreux clubs du Canada, en jouant à chaque endroit une ou deux parties. Le plus grand total de points cumulés au fil des parties décidera du pays gagnant.

Il y a cinq ans, le Canada avait été nommé champion. Une étoile que ne veut pas perdre Yvan Roy, coordonnateur de la Coupe Strathcona à Boucherville et membre du club.

«C’est l’honneur du Canada qui est en jeu!» lance-t-il en riant. 

Une récompense

Parmi les Écossais qui se mesureront aux cinq équipes sélectionnées du Club de Boucherville, on compte d’anciens champions nationaux, des champions provinciaux, mais aussi des joueurs récréatifs. La Coupe s’adresse aux joueurs de tous les niveaux. 

«On est plus que de niveau moyen», exprime M. Roy, pour qualifier les joueurs du club de la Rive-Sud, dont certains prennent part à des tournois provinciaux. 

Et la compétition est prise au sérieux. «On essaie d’être dans notre meilleure forme, pour atteindre notre peak de performance au moment de la compétition», évoque M. Roy. 

Pour M. Roy, il ne faisait aucun doute qu’il voulait être des joueurs qui prendraient part à la Coupe.

«Il n’était pas question que je manque ça! C’est une récompense pour les joueurs et ça arrive une seule fois dans ta vie.»

-Yvan Roy

Les joueurs des clubs qui accueillent la compétition ne peuvent en effet y participer qu’à une seule occasion.
Toutefois, le curleur a été parmi les joueurs canadiens à sillonner, il y a cinq ans, les clubs de curling d’Écosse. Il avait joué environ 26 partis. «C’est plus un marathon qu’un sprint», image-t-il.

C’est d’ailleurs parce qu’il a vécu cette expérience marquante il y a cinq ans et qu’il a voulu «rendre la pareille» à son club que l’organisation de Boucherville a soumis sa candidature pour accueillir la compétition internationale. 

Une grande étape pour le club. «C’est une opportunité, se réjouit M. Roy. On embarque dans le même bateau que les vieux clubs, comme le Royal Montréal ou le Club de Lachine.»

Avec environ un quart de siècle, le Club de curling de Boucherville est relativement jeune. 

Bien que l’espace soit assez restreint au Centre des glaces Gilles-Chabot où joue le club, les spectateurs intéressés sont les bienvenus, le 29 janvier dès 13h30.

Pas un sport «pépère»

Yvan Roy est bien conscient des préjugés accolés au curling. «Ce n’est pas un sport de pépère!, assure-t-il. C’est très très physique.»

Il relate qu’un patineur de vitesse courte piste était déjà venu au club pour s’initier au curling et qu’il avait rappelé le lendemain, étonné de constater à quel point cela avait été éprouvant pour son corps.

Yvan Roy, qui pratique depuis une vingtaine d’années, aime aussi l’aspect stratégique du jeu. «On dit parfois que c’est un jeu d’échecs sur glace. À capacité égale entre deux équipes, c’est la stratégie qui va faire gagner».

Il souligne aussi la force du travail d’équipe et tout l’aspect social qui revêt une grande importance dans ce sport sur glace.

«Un joueur de peu d’expérience peut espérer commencer à performer après 5 ans», illustre-t-il.

Le club de curling de Boucherville rallie quelque 300 membres d’un peu partout sur la Rive-Sud, dont Longueuil.