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Crise du logement: 42 ménages ont placé une demande d’aide à Longueuil

le vendredi 03 juillet 2020
Modifié à 15 h 54 min le 03 juillet 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Alors que le Comité logement Rive-Sud entrevoyait que quelques dizaines de ménages pourraient se retrouver à la rue lors de la valse des déménagements du 1er juillet, ce sont plutôt 42 demandes d’aide que la Ville de Longueuil a reçu via sa ligne 311. «La situation est pire qu’on le pensait, indique le directeur général du Comité logement Rive-Sud Marco Monzon. Les chiffres qui nous ont été communiqués le 3 juillet montrent l’ampleur de la situation.» Ainsi, 48 demandes d’aide ont été reçues à la Ville de Longueuil. De ce nombre, 6 ne provenaient pas du territoire et ont été référées aux ressources locales. «Ces 42 ménages de Longueuil, ils représentent 142 personnes», précise M. Monzon. Parmi les ménages dans le besoin, 19 ont été référés à la Croix Rouge pour de l’hébergement temporaire d’urgence. Les autres ont soit trouvé un toit pour quelque temps chez de la famille ou des amis, soit ils n’ont pas quitté le logement qu’ils occupaient déjà. «Pour la plupart de ces ménages, le problème reste donc entier, comme ils ne sont toujours pas trouvé de logement permanent», déplore le directeur général.
«On parle beaucoup de chiffres, mais on a été témoin de beaucoup de désarroi et de désespoir au cours des derniers jours…»

- Marco Monzon

La Ville de Longueuil, l’Office municipal d’habitation (OMHL) et le Réseau d’habitations chez soi accompagneront les ménages dans leur recherche d’un toit. Le Comité logement Rive-Sud pourra quant à lui les appuyer pour toutes les questions légales. «Bon coup à Longueuil» S’il qualifie de «bon coup» la gestion de la crise par la Ville de Longueuil, qui a commencé à planifier ses mesures d’urgence dès février, Marco Monzon se fait toujours aussi critique des autres villes de la Rive-Sud qu’avant la crise. «C’est dommage parce que plusieurs autres villes ont décidé de ne rien faire pour aider leurs citoyens dans le besoin.» Il y a selon lui «encore beaucoup de travail à faire dans certaines municipalités», que ce soit pour aider ceux qui seraient toujours à la recherche d’un logement actuellement ainsi que pour mieux planifier la période des déménagements pour les années à venir. Un taux d’inoccupation très faible Selon les derniers chiffres de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation des logements se situait à 1,4% dans l’agglomération de Longueuil en octobre 2019. Un pourcentage dangereusement bas, alors que le taux d’équilibre est fixé à 3%. La situation serait particulièrement difficile pour les familles à faible revenu, le taux d’inoccupation des logements de 3 chambres et plus dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal n’étant que de 0,7% en 2019. De plus, le prix de nombreux loyers étant trop élevé pour ces ménages, les logements qui leur sont accessibles sont par conséquent encore moins nombreux.   Pour obtenir de l’aide
  • Longueuil: 311
  • Brossard: 450 923-6311
  • Boucherville: 450 449-8100
  • Saint-Bruno-de-Montarville: 450 653-2443
  • Saint-Lambert: 450 672-4444