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CSS Marie-Victorin: 65 enseignants quittent en retraite anticipée

le jeudi 13 août 2020
Modifié à 10 h 46 min le 12 août 2020

À l’instar de ce qui s’est produit ailleurs en province, 65 enseignants du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV) ont quitté en retraite anticipée cette année. Alors que les départs anticipés se sont multipliés au cours des dernières années dans de nombreux établissements scolaires au Québec, la pandémie de COVID-19 aurait accentué le mouvement, selon certains experts. «En 2020, 16 personnes ont décidé de prendre leur retraite avant l'arrivée de la COVID-19 et 44 autres ont pris cette décision une fois l'état de pandémie déclaré par l'OMS [Organisation mondiale de la santé], indique le conseiller en communication et relations médias du CCSMV Alexandre Kozminski Martin. Au total, pour l'année 2019-2020, 65 personnes ont pris leur retraite de façon anticipée», dont certains ayant identifié la pandémie comme cause de leur départ. Partir avant d’être aigri Selon ce que rapportait Radio-Canada en juin, après s’être entretenu avec quelques enseignants qui ont fait le choix de quitter, les réformes, les compressions, les négociations difficiles, l’intégration des élèves en difficulté, le manque de ressources pour ces élèves et la clientèle qui a changé – avec l’arrivée des «enfants-rois» sur les bancs d’écoles – ont tous laissé des traces chez le personnel. Le conseiller en communication et relations médias du CCSMV souligne par ailleurs qu’il est «important de noter qu’un changement au régime de retraite (RREGOP) a été apporté. Les employés qui ont pris leur retraite plus tôt que prévu, mais avant le 1er juillet 2020, ont vu leurs revenus de retraite être amputés de 4% par année anticipée. Ceux qui sont partis ou qui partiront après cette date subiront une pénalité de 6% par année d’anticipation.» Situation préoccupante Dans un contexte de pénurie d’enseignants, ces nombreux départs sont préoccupants, a affirmé la professeure-chercheuse au Département des sciences de l'éducation à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) Nancy Goyette à Radio-Canada. Selon elle, cette situation «ouvre la porte à des enseignants non qualifiés dans les écoles parce qu'on n'a pas le choix». La prochaine rentrée scolaire pourrait ainsi être difficile, indique la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, affiliée à la CSQ, Josée Scalabrini, à Radio-Canada. À noter que Le Courrier du Sud a questionné la Commission scolaire Riverside dans ce dossier, mais n’avait eu aucun retour au moment d’écrire ces lignes. (G.M.)