Culture

Damien Robitaille déballe ses «chansons pour danser et penser»

le mercredi 07 février 2018
Modifié à 13 h 12 min le 07 février 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

ENTREVUE. Après une tournée dans l’Ouest canadien en novembre, Damien Robitaille a repris les routes du Québec en ce début d’année. Celui qui habite Longueuil depuis cinq ans fera deux arrêts plutôt qu’un au bercail pour présenter ses Univers parallèles au Théâtre de la Ville, les 14 et 16 février. À quoi peut-on s’attendre d’un spectacle de Damien Robitaille? Je suis bien fier de ce show. Je suis entouré de bons musiciens et ça paraît sur scène, c’est riche musicalement. On rit aussi! Mais ce n’est pas un show d’humour. Ça donne le sourire aux gens. Le public ressort avec plein de bonnes tounes dans la tête. C’est dansant! En toute humilité, j’essaie de donner un spectacle complet, qui passe par toutes les émotions. Des chansons pour danser… et penser. Laissez-vous de la place à l’improvisation avec le public? C’est clair qu’il y a de l’impro! Je crois que c’est sur une scène que je suis le meilleur. Il faut tout bien balancer. J’aime interagir avec le public, sans devenir fatiguant! Un spectacle, c’est pas «Hey, regardez-moi jouer». Il faut que vous participiez aussi! Laissez-vous aller! Depuis vos débuts, on retrouve ce côté candide dans votre musique, où on sent que vous vous amusez, sourire en coin. Qu’est-ce que vous aimez de cette énergie? Avec le nouveau disque, je tente de m’éloigner de ça un peu, même si ça va toujours rester! Disons que j’ai beurré moins épais dans les jeux de mots cette fois-ci. Je voulais laisser respirer la musique un peu plus. Et une bonne partie du spectacle est basé sur cet album. Un bon exemple de cet univers coloré est peut-être le récent vidéoclip Sorties de secours! Oui, c’est certain! Pour un clip, des fois, on attend une subvention – ça peut coûter jusqu’à 10 000$ tourner une vidéo. Là, je n’ai pas eu la subvention, alors j’ai décidé de m’organiser! J’ai appelé mon ami d’enfance Philip Villeneuve, qui danse avec moi dans le clip. Il est venu de Toronto pour tourner à Longueuil. C’était comme si on était revenu au secondaire! D’ailleurs, beaucoup de cet album a été fait à Longueuil, comme la préproduction et des sessions d’enregistrement avec Carl Bastien, qui est aussi sur le show et qui habite ici lui aussi.» Vous êtes assez unique dans le paysage musical francophone. Quelles sont vos influences? De la bonne musique! J’ai étudié en musique classique, j’aime le jazz, le country, le reggae, la musique latine. J’ai baigné dans l’univers des Beatles et de la musique pop. Dans tous les styles, il y a du bon et du mauvais. J’essaie d’aller prendre le bon. Quand j’aime une bonne toune, je me donne un but: essayer de faire une chanson de ce niveau-là. Je n’aime pas quand les gens disent "j’aime pas le country". C’est parce que t’as pas entendu le bon country! Souvent, les gens entendent une chanson et se font tout de suite une idée. Univers parallèles est votre 5e album. Comment votre œuvre a-t-elle évolué depuis la parution de L’homme qui me ressemble en 2006? C’est drôle. Au spectacle d’hier, dans les trois demandes spéciales du public, ça parlait des animaux: Serpents et échelles, Porc-épic et Rouge-gorge! J’aime parler des animaux! (rires) En fait au début, j’avais un certain manque de confiance en mon français, alors je me disais que je devais trouver les meilleures rimes et les meilleurs jeux de mots possibles! Avec le dernier album, il y a les mêmes éléments, mais une autre couleur. Univers parallèles et Mètres de mon être, ça parle de la même chose au fond.