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Défense du français : le Bloc Québécois a déposé deux projets de loi

le lundi 30 novembre 2020
Modifié à 10 h 07 min le 30 novembre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le Bloc Québécois a déposé la semaine dernière un projet de loi pour assujettir à la loi 101 les entreprises de compétence fédérale. Le projet de loi permet d’assujettir les entreprises fédérales au Québec à la Charte de la langue française et inclut la reconnaissance du français en tant que langue commune et officielle du Québec, ainsi qu’un engagement à ne pas entraver l’application de la loi 101 au Québec. L’ouverture du premier ministre Justin Trudeau et l’engagement du Parti conservateur et du Nouveau Parti démocratique à l’égard de la loi 101 pour les entreprises de compétence fédérale fait dire au député de Longueuil–Saint-Hubert Denis Trudel qu’il faut profiter de ce «rare consensus à la Chambre des communes sur la loi 101, [qui] doit mener à des résultats concrets». «C’est la première fois que tous les partis à la Chambre des communes reconnaissent le déclin du français au Québec. Maintenant, il faut passer aux actes», a-t-il déclaréé. «Si ces mêmes partis ont réellement à coeur la culture québécoise, dont la langue française est le coeur, ils doivent impérativement voter en faveur de l’application de la Loi 101 aux entreprises de compétences fédérales», a pour sa part ajouté le député de Montarville Stéphane Bergeron. Il s’est de plus réjoui de la motion déposée par son collègue Mario Beaulieu au Comité des langues officielles, qui entreprendra «une étude sur les mesures que le gouvernement du Canada peut prendre, tel qu’énoncé dans le discours du trône, pour assumer sa responsabilité de protéger et de promouvoir le français non seulement à l’extérieur du Québec, mais également au Québec». Connaître le français pour devenir Canadien Par ailleurs, le Bloc Québécois a déposé à la Chambre des communes un projet de loi qui exige une connaissance suffisante du français comme condition à l’obtention de la citoyenneté canadienne pour les résidents permanents du Québec. Aussi, le projet de loi ferait passer de 55 à 65 ans l’âge maximal auquel un résident permanent qui demande la citoyenneté canadienne est tenu de démontrer une connaissance d’une des deux langues officielles canadiennes, l’anglais ou le français; Il assurerait également que le test de citoyenneté se fasse obligatoirement en français. «Pour se comprendre, il faut être capable de se parler. Au Québec, la langue commune, c’est le français. Demander que les résidents permanents la connaissent s’ils veulent obtenir la citoyenneté, ce n’est rien d’autre que demander qu’ils aient les outils pour participer pleinement à la société québécoise», a signifié Denis Trudel. Selon les plus récentes projections de Statistique Canada démontrent que le poids démographique de la population utilisant le français comme langue d’usage au Québec déclinera de 8 % dans les 25 prochaines années. Le nombre de personnes qui choisissent l’anglais comme première langue officielle parlée aurait grimpé de 29 %, principalement avec l’adhésion des nouveaux arrivants, fait valoir le Bloc.  

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