Des enseignants du secondaire de retour en classe, malgré la fermeture de leur école

Bien que les écoles secondaires n’accueilleront plus leurs élèves d’ici la fin de l’année scolaire, les enseignants, eux, devront peut-être s’y rendre quand même. Cette décision demeure à la discrétion des directions d’école, souligne la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV). Ces dernières peuvent le faire pour diverses raisons, comme aider à distribuer le matériel personnel aux élèves, par exemple, précise-t-elle. «Les enseignants du secondaire pourraient également enseigner au primaire, si cela était requis. Les syndicats sont actuellement consultés à cet effet», ajoute la CSMV, questionnée à ce sujet par Le Courrier du Sud. En début de semaine, il a été porté à l’attention du journal que des enseignants du secondaire devaient se présenter à l’école, après que leurs collègues du primaire aient exprimé leur frustration d’être les seuls à rentrer au boulot. Pourtant, le Syndicat de Champlain, qui représente les membres du personnel de la CSMV, affirme n’avoir jamais été interpellé par ses membres sur cette question. D’un point de vue général, sa position sur le travail de ses professeurs est claire, soit de privilégier le télétravail d’ici le retour en classe le 25 mai. «C’est d’ailleurs aussi le sens de la directive émise par la CSMV», précise Caroline Manseau, vice-présidente de la section Marie-Victorin du Syndicat de Champlain. Néanmoins, la commission scolaire laisse une marge de manœuvre à ses directions d’école», concède-t-elle. «Et à la lumière de la situation et du cas que vous soulevez, il semble bien qu’il s’agit là de l’initiative d’une direction d’école, observe Mme Manseau. Cette initiative ne s’inscrit clairement pas dans la position du syndicat.» La vice-présidente du syndicat rappelle que ces décisions sont prises «dans un contexte vraiment exceptionnel et que tous travaillent à trouver des solutions qui permettront d’effectuer un retour en sécurité, pour l’ensemble du personnel comme pour les élèves». (Avec la collaboration d’Ali Dostie)