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Des oiseaux rares, dont un pélican, dans la région

le mercredi 24 juillet 2019
Modifié à 12 h 53 min le 24 juillet 2019
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les amateurs d’ornithologie n’ont pas toujours à s’exiler pour observer des espèces rares ou en voie de disparition. Au RécréoParc à Sainte-Catherine comme au Parc de la nature de Strasbourg à Candiac, il leur suffit d’ouvrir l’œil – et d’être rapides sur le déclencheur de leur appareil photo – pour assouvir leur passion. 
Le petit blongios est une espèce en voie de disparition. (Photo: gracieuseté – Micheline Plamondon)
Une marouette de Caroline. (Photo: gracieuseté – Micheline Plamondon)
Normand Trottier n’est pas peu fier d’avoir photographié un pélican d’Amérique près de la plage du RécréoParc ces derniers jours, puisque sa présence est rare au Québec. «J’avais su qu’il avait été vu à Coteau-du-lac et j’ai pensé qu’il était peut-être rendu ici. Je me suis levé un matin en espérant le trouver», a raconté le résident de Sainte-Catherine qui possède un appareil photo avec un téléobjectif digne des photographes de presse sportifs.
Normand Trottier
«Au début, je n’étais pas certain que c’était ça, a-t-il poursuivi. J’en ai eu la confirmation quand il s’est retourné et que j’ai vu son bec.» Il affirme avoir été dans les premiers à le prendre en photos. Le mot s’est ensuite passé aux autres amateurs qui ont publié leurs clichés sur les réseaux sociaux, dont la page Facebook Oiseaux rares du Québec – Go oiseaux! M. Trottier a raconté son fait d’armes lorsque Le Reflet l’a croisé au Parc de la nature de Strasbourg à Candiac. Au moment de la rencontre avec le Journal, le 23 juillet, en fin d’avant-midi, il discutait avec deux autres ornithologues amateurs de la région. «C’est un habitat intéressant et propice à l’observation. Il risque de devenir très populaire auprès des amateurs», a évalué Daniel Auger, de Saint-Constant, lunette d’approche au cou.
Au printemps prochain, ce sera un endroit de prédilection, a-t-il dit, pour y observer les nouveau-nés avant que les quenouilles n’allongent et cachent en grande partie le sol. Micheline Plamondon a renchéri dans le même sens. «C’est une bénédiction parce que ce sont de vraies quenouilles ici. Elles n’ont pas été mangées par le phragmite», a expliqué la Candiacoise. Espèces observées D’ores et déjà, les trois ornithologues interrogés ont affirmé que l’habitat est intéressant à observer. Des hirondelles rustiques et des petits blongios, deux espèces en voie de disparition, ainsi qu’une marouette de Caroline et des bébés râles de Virginie qui sont plus rares, y ont notamment été vus. Au moment du passage du Journal, un pluvier de kildir a fait deux tours au-dessus de notre tête comme s’il voulait nous dire bonjour. M. Trottier n’a pas été assez vite pour capter une image de l’oiseau. Puis un héron vert était perché trop loin dans un arbre et sans luminosité intéressante pour qu’il obtienne un bon cliché. «Ça prend de la patience, de la chance et de l’intuition pour les prendre en photo. Il faut aussi de bons réflexes et être rapide sur le déclencheur parce que les oiseaux sont souvent en mouvement, a rapporté Mme Plamondon. Celle-ci jonglait autant avec son appareil que ses lunettes d’approche. Si on est chanceux seulement, il va s’arrêter.»
Micheline Plamondon
Initié par son frère il y a quelques années, M. Trottier ne démord plus de sa passion.
«C’est mon frère qui m’a initié et c’est un des plus beaux passe-temps qui soit.» -Normand Trottier
«J’ai fait presque deux heures de route pour aller photographier des balbuzards en Ontario et l’an prochain, en mai, j’irai encore plus loin pour observer les parulines à un endroit qui constitue un des plus gros centres au Canada», a mentionné le retraité.           Cinq endroits où observer les oiseaux dans la région
  • -Le RécréoParc à Sainte-Catherine
  • -Le Parc de conservation du marais à La Prairie
  • -Le Parc de la nature de Strasbourg à Candiac
  • -L’île Saint-Bernard à Châteauguay
  • -Le Parc de la frayère à Boucherville