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Des parents veulent offrir l’autonomie aux jeunes adultes autistes de Longueuil

le vendredi 12 octobre 2018
Modifié à 16 h 21 min le 12 octobre 2018
HABITATION. Un groupe de parents de Longueuil a uni ses forces afin de mettre sur pied un projet d’habitation, La clé pour moi, qui vise la construction d’un édifice de dix logements pour personnes autonomes atteintes d’autisme. Un besoin criant dans la région, selon l’une des principales instigatrices du projet, Jocelyne Tardif. Alors que différentes ressources sont disponibles pour les personnes atteintes de déficience intellectuelle, Mme Tardif déplore le manque d’habitation adaptée aux adultes semi-autonomes sans déficience intellectuelle. L’Appart à moi, à Saint-Hubert, ainsi que La Maison Jolivie, à Brossard, logent respectivement 9 et 16 personnes atteintes de trisomie 21 ou toute autre forme de déficience intellectuelle. «En autisme, il n’y a rien, pour l’instant», regrette la mère d’un jeune adulte atteint du trouble du développement. Trouver l’entre-deux Le projet fait l’objet de réflexions depuis l’été passé et a finalement vu le jour en janvier grâce à la formation d’un comité de parents. En processus pour devenir officiellement un Organisme sans but lucratif (OBNL), le comité a entamé des démarches pour trouver un terrain qui puisse satisfaire les besoins des jeunes adultes. Un défi de taille pour les membres du projet. «C’est extrêmement difficile. Il n’y a pas beaucoup de terrains qui sont disponibles aux endroits où les services sont à proximité. On ne peut pas non plus aller s’installer trop loin puisqu’il n’y aura pas à leur disposition», explique Mme Tardif. Plusieurs conditions déterminent leur choix de terrain ou de bâtiment. Les services et les transports doivent être à distance de marche et la rue ne doit pas être trop passante, certaines personnes atteintes d’autisme étant sensibles aux stimulus et aux bruits. Pour construire un tel projet sur une rue résidentielle, il faudrait obtenir une dérogation de la Ville. D’un autre côté, il est impossible de s’installer sur une rue achalandée. Autre condition essentielle: le prix doit être abordable. Les membres du projet se disent «impatients d’aller de l’avant dans cette magnifique aventure», ont-ils fait valoir. Croissance importante en Montérégie  Selon les statistiques de la Direction de la santé publique de la Montérégie, la région compte 4475 jeunes avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), et connait une croissance de 17% par année. C’est donc un enfant sur 57 qui était atteint du trouble en 2016.   (Texte de Rosalie Dion)