Des résidents se battent pour un trottoir et une piste cyclable sur le boul. Mountainview

Aux yeux de ses résidents, la voie étroite et achalandée sans trottoir ni piste cyclable qu’est le boul. Mountainview n’est pas sécuritaire, et ce, tout spécialement pour les piétons. Depuis plus de deux ans, ils réclament à la Ville de Longueuil de nouveaux aménagements.

Au nom des résidents, Houda Channawi a contacté le Journal dans l’espoir que les choses bougent. Elle décrit ce qui, selon elle et de nombreux voisins, pose problème sur le tronçon entre le chemin de Chambly et le boul. Cousineau de ce boulevard de l’arr. de Saint-Hubert.

«De nombreuses lignes d’autobus circulent ici. Le matin, avec les autobus scolaires, c’est l’enfer. La vitesse est limitée à 40 km/h, mais ce n’est pas respecté. Et l’hiver, c’est encore pire, les enfants doivent passer sur les terrains, expose-t-elle. Ça s’appelle un boulevard, mais c’est plutôt une rue.»

Une pétition regroupant plus de 60 signatures a été déposée à la séance du conseil municipal de septembre 2020; une deuxième après de premiers efforts menés l’année précédente pour porter l’attention de la Ville sur ce secteur.

Ce que réclament les résidents?

«De la sécurité!» insiste Mme Channawi, qui parle au nom des résidents. Plus précisément, les signataires de la pétition souhaitent l’aménagement d’un trottoir et d’une piste cyclable, comme il était prévu dans les plans au moment du développement du quartier, plaide-t-elle.

Depuis l’automne, la Ville a installé des afficheurs de vitesse permanents. Des policiers assurent occasionnellement de la surveillance et donnent des contraventions.

«Est-ce que ça aide? Possiblement», dit Mme Channawi, peu convaincue. Elle déplore les délais qui s’allongent avant que la Ville ne propose une solution.

«On demande des précisions, et c’est toujours flou. C’est ridicule que ça prenne deux ans et demi pour obtenir des réponses», reproche-t-elle.

Deux propositions

Ce qui a toutefois lieu de donner une lueur d’espoir à Houda Channawi et les résidents, c’est qu’une proposition d’aménagement de trottoir et piste cyclable pour ce secteur du boul. Mountainview devait être portée à l’attention du comité exécutif, le 14 avril.

Le conseiller municipal Jean-François Boivin, bien au fait du dossier, explique qu’une première proposition lui avait été présentée en février. La proposition suggérait l’ajout d’un trottoir et d’une piste cyclable, dont les voies étaient disposées de chaque côté de la rue, afin que cela coïncide avec l’aménagement actuel du boul. Mountainview dans le secteur Bienville.

«Selon moi, ce n’était pas adéquat et ce n’était pas ce qu’avaient demandé les citoyens», relève M. Boivin. Ces derniers préfèrent que la piste soit aménagée d’un même côté de rue, comme mentionné dans le plan d’origine. Les équipes de la Ville ont ainsi avancé une deuxième proposition, celle qui est étudiée par le comité exécutif.

«Mon souhait serait que l’on présente les deux versions aux citoyens, lors d’une réunion, pour avoir leur pouls, et qu’on les laisse choisir», détaille le conseiller municipal.

Puisque le boul. Cousineau/route 112 est de juridiction provinciale, M. Boivin dit aussi avoir travaillé avec le député du secteur afin de trouver des solutions pour réduire le trafic.

M. Boivin a aussi suggéré qu’en heure de pointe du matin les automobilistes en provenance du secteur Bienville soient obligés de tourner sur le boul. Cousineau. «Il y a beaucoup de contournement pour se rendre à l’autoroute 30», affirme-t-il.

Peut-être au prochain PTI

Appelée à détailler les deux propositions qui ont été sur la table au cours des derniers mois, la Ville de Longueuil a simplement répondu être bien au fait de la situation et «travailler activement à trouver des solutions».

Elle indique qu’à la suite de cette démarche, le projet sera soumis aux élus lorsque le temps viendra d’étudier le prochain programme triennal d’immobilisations (PTI), «pour fin de réalisation, le cas échéant».

«Dès que la Ville aura une annonce à faire, elle la communiquera aux citoyens», signifie-t-on. L’administration rappelle la présence depuis l’automne d’afficheurs de vitesse permanents. «Lorsque la Ville cherche à savoir si des améliorations sont à faire dans une rue, des relevés et des observations sont effectués afin d’évaluer la situation», décrit-elle.