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Opinion

Des souhaits pour la culture

le mercredi 13 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 13 janvier 2016

Un début d’année est toujours l’occasion de faire des vœux, surtout après une année 2015 plutôt maussade qui a connu son lot de bouleversements. Souhaitons tout d’abord que de nouvelles structures de développement régional naissent sur les cendres des défunts CLD, CRÉ et autres Forum jeunesse.

L’abolition de ces structures, nous l’avons déjà mentionné, a été à la fois un choc et une perte notable pour le développement culturel, privant de nombreux artistes et organismes culturels d’une source de financement potentielle et créant un vide sur le plan de la concertation régionale.

Tout n’est pas perdu: des sommes provenant du ministère de la Culture et des Communications et du Conseil des arts et des lettres du Québec seront réinvesties à travers les MRC et les municipalités. Ces dernières devraient d’ailleurs lancer, au cours de l’année, des appels à projets.

Reste à savoir si l’impact de ces ententes pour le milieu culturel sera aussi probant que par le passé.

Complexe culturel de Longueuil

Souhaitons également que puisse enfin aboutir le dossier du Complexe culturel de Longueuil. Rappelons que ce projet, chapeauté par le Théâtre de la Ville, regroupe trois autres organismes culturels longueuillois de premier plan: l’Orchestre symphonique de Longueuil; Plein sud, centre d’exposition en art actuel; et le Théâtre Motus.

Ce complexe viendrait en partie combler le manque criant d’infrastructures culturelles d’envergure dans l’agglomération de Longueuil. Il offrirait un lieu phare au cœur de la cité, répondant aux besoins et exigences des artistes et du public. Nous aurons certainement l’occasion d’y revenir.

Financement de la culture

Souhaitons enfin, de manière plus globale, que l’investissement en culture soit bonifié, et ce, tant dans le secteur public que privé. Ce dernier semble de plus en plus enclin à reconnaître l’importance et l’impact d’investir en culture, mais beaucoup de chemin reste encore à faire.

Du côté du financement public, le fédéral nous a fait de grandes promesses. Nous les attendons avec impatience et précaution.

Pour le Québec, 2016 s’avère une année charnière puisque le gouvernement entamera un vaste chantier en vue de l’actualisation de sa politique culturelle. Ce sera le moment de faire valoir nos besoins et nos souhaits pour une culture québécoise vivante, en santé et innovante, actuellement plombée par un sous-financement chronique.

L’auteur est directeur général du Conseil montérégien de la culture et des communications (CMCC)