Deux employées secourent une dame errante atteinte d’Alzheimer

N’eut été de la vigilance de deux employées du Bungalow bar salon à Longueuil, la fugue d’une dame de 74 ans atteinte d’Alzheimer de son logement dans la nuit du 28 mars, vers 2 h du matin, aurait pu tourner au drame, croit son mari. 

«On annonçait -15 degrés Celsius cette nuit-là. Si mon épouse avait pris la direction de la rue Quinn vers la route 132 plutôt que la rue Saint-Charles, elle n’aurait croisé personne. Je ne sais pas ce qui lui serait arrivé…» laisse tomber Richmond Carrière, qui a rapporté cet événement au Courrier du Sud dans le but de remercier les deux dames.

Son épouse a quitté leur logement sans qu’il s’en rende compte. Elle était vêtue d’un pyjama, d’une veste et de pantoufles en laine. Elle a marché environ cinq minutes sur la rue Saint-Charles Ouest pour se retrouver devant le Bungalow bar salon, où deux employées discutaient sur le trottoir en fumant une cigarette.

«Il ventait, il neigeait et la dame pleurait. Elle avait vraiment l’air d’être confuse», raconte la barmaid Cynthia Gosselin, qui l’a interpelée et a réussi à la convaincre de les suivre dans le bar.

Mme Gosselin l’a réconfortée pendant que la gérante du bar appelait la police.

«Elle a eu l’air d’aller mieux au bout d’un moment», se souvient la barmaid qui n’avait pas eu d’autres nouvelles.

Deux policières ont ramené la dame saine et sauve chez elle, au grand soulagement de son mari. À l’invitation du CLSC, ce dernier a depuis fait installer un carillon sur la porte principale de leur logement, qui se déclenche à son ouverture. Ce, pour qu’il se réveille si son épouse sortait à nouveau pendant la nuit.