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Deux films que vous devez absolument voir

le vendredi 29 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 29 janvier 2016
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Seul sur mars: Étoiles: **** et Sicario : Étoiles: ****

Dans Seul sur mars, Ridley Scott nous transporte sur la planète rouge où une équipe exploratoire s’affaire à y trouver des spécimens qu’ils étudieront à leur retour sur terre.

Tout à coup une violente tempête se déclare et l’équipe est décimée. Une partie de celle-ci réussit à s’échapper de la gravité de mars pour retourner à la maison. De ceux qu’ils croyaient morts et qu’ils ont laissés derrière, un astronaute a survécu. Il s'agit de Mark Watney, un rôle interprété par Matt Damon.

Le film pose des questions importantes. Des questions d’ordre économique, politique et éthique. Des millions de dollars pour, peut-être, récupérer un astronaute ou son corps sans vie, à l’autre bout de la galaxie, ça interpelle bien des choses chez chacun d’entre nous.

De voir la débrouillardise du scientifique laissé sur une planète aussi hostile a de quoi nous emballer. Intérieurement, on veut l’encourager et on se met à espérer pour une fois que la fin sera à l’américaine et que Mark Watney s’en sortira.

Scott insiste plus sur le scénario qui, dit-on, devrait être plausible selon la NASA. Mais force est d’admettre que les décors sont magnifiques et que la manière de nous raconter cette histoire d’espoir de l’astronaute isolé passe par une suite d’images intéressantes.

D’avoir considéré cette production comme une comédie lors des derniers Golden Globes est carrément ridicule. Les quelques pointes d’humour du film font partie de la signature de Ridley Scott. Rien pour s’esclaffer, mais un humour bon enfant qui allège un peu la trame dramatique. La seule musique que le pauvre astronaute peut écouter, c’est du disco et ça l’écœure royalement. Nous compatissons.

D’une durée de plus de deux heures vingt minutes, Seul sur mars est intéressant du début à la fin.

Sicario

Étoiles: ****

Un peu de chauvinisme n’a jamais fait de mal à personne. Nous suivons la carrière de Denis Villeneuve depuis le début. C’est un gars de chez nous qui est parvenu à se hisser très haut sur la liste des meilleurs réalisateurs de la planète cinéma.

Mettant en vedette Emily Blunt, Benicio Del Toro et Josh Brolin, le scénario du film est de l’acteur Taylor Sheridan. À la frontière du Mexique et des États-Unis, la guerre aux trafiquants de drogue est d’une intensité difficile à décrire.

À travers les premières expériences de l’agente Kate Macer (Emily Blunt) et de son partenaire Reggie Wayne (Daniel Kaluuya), on est littéralement catapulté dans une équipe d’intervention musclée et à qui on reconnaît l’immunité. Les incursions au sud de la frontière sont rapides, efficaces et violentes.

Dans l’équipe du FBI se terrent des agents tellement particuliers (Benicio Del Toro) qu’il est difficile pour Kate de comprendre où ils s’inscrivent dans le plan stratégique dirigé par Matt Graver (Josh Brolin).

On reconnaît la signature de Villeneuve malgré l’ampleur des moyens qui lui sont octroyés. L’attention particulière apportée aux prises de vue, à la lumière et à l’atmosphère est la preuve d'un grand contrôle et d'un talent incontournable de la part du p’tit gars de Bécancour.

Ceux qui n’apprécient pas les images et les histoires sombres ne sauront pas apprécier les deux heures de film qu'il nous propose. Certains apprécieront la bande originale composée par le musicien islandais Johann Johannsson qu’on a entendu dans «Prisonners» mais aussi dans «The theory of everything».

C’est avec impatience qu’on attend le prochain projet de Villeneuve. On sait qu’un film de science-fiction intitulé «Story of your life», dont certaines scènes auront été tournées dans le bas du fleuve, devrait paraître avant que le réalisateur n’entreprenne la suite de Blade Runner.

Il faut croire que cette période de la carrière de Villeneuve sera jalonnée par les extra-terrestres, les robots et les anticipations les plus flyées qui soient.