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Diocèse de Saint-Jean-Longueuil: L’Église se range derrière les Verts

le mercredi 01 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 juillet 2015

Accompagné d’un scientifique et d’un écologiste, l’évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, Mgr Lionel Gendron, a présenté la semaine dernière l’Encyclique sur l’écologie du pape François et compte bien la faire connaître à l’ensemble de son diocèse. «Avec nos communications, nous allons faire résonner les orientations de cette Encyclique.»

Ce document de près de 200 pages, présenté par le Vatican la semaine dernière, est en quelque sorte un plaidoyer pour la sauvegarde de la terre et de l’humanité.

«La sensibilité pour cette question est plus présente aujourd’hui, raconte Mgr Gendron. Comme autorité morale dans le monde, le pape François se pose la question: quel monde va-t-on laissé à nos enfants? C’est pourquoi l’Église est préoccupée par la survie de l’humanité et se range en quelque sorte derrière les écologistes, mais non sans avoir consulté les scientifiques.»

L’évêque de Saint-Jean-Longueuil précise que le message du pape s’adresse non seulement aux catholiques, mais aussi à tout le monde. Il estime que la publication de cette Encyclique à six mois de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques de Paris est un geste stratégique.

«Il faut que nos dirigeants politiques prennent ces questions au sérieux. Il y a un consensus des scientifiques sur le réchauffement de la planète qui s’accélère et qui met en danger non seulement la flore et la vie animale, mais aussi l’être humain», précise Mgr Gendron.

L’évêque demeure toutefois prudent lorsqu’il est question du rôle parfois passif du Canada et du gouvernement Harper ces dernières années sur les suites au protocole de Kyoto. «Malheureusement, les considérations économiques comme la production du pétrole l’emporte trop souvent sur les considérations environnementales», raconte l’évêque, qui se dit conscient que ce document sur l’écologie devrait provoquer des réactions.

«Le pape François n’a pas une langue de bois», lance-t-il simplement.

Texte rédigé par JC Gagnon.