Éducation

Donner les outils à des élèves qui ont quelque chose à dire

le dimanche 11 novembre 2018
Modifié à 10 h 26 min le 11 novembre 2018
Le projet de médiation culturelle «J’ai quelque chose à dire», en place au Centre d’éducation des adultes Lemoyne-d’Iberville, vise à stimuler l’intérêt pour l’écriture chez les élèves. Ces derniers rencontreront au cours du processus trois personnalités littéraires. Initié et coordonné par l’auteur et ancien intervenant social Emmanuel Lauzon, ce projet s’articule autour de trois axes principaux. Le premier, qui se déroulera jusqu’en décembre, consiste en une série d’ateliers, dont l’objectif est de donner ou parfaire les connaissances des participants afin de les outiller en vue de l’écriture d’un texte qui sera diffusé devant public. Les élèves auront également la chance de rencontrer trois personnalités littéraires afin de leur poser des questions sur leur métier et leurs inspirations. L’écrivain et scénariste Patrick Sénécal est le premier à leur rendre visite, suivi de la rappeuse Sarahmée et de l’auteur et slammeur David Goudreault. Des rencontres de coaching avec Emmanuel Lauzon sont ensuite prévues tout au long de décembre et janvier. L’écrivain longueuillois aidera les participants à structurer leurs idées et à élever la qualité de leur texte. Le projet culminera par une soirée lors de laquelle les participants, ou une personne désignée, feront une lecture de leur texte devant public. Emmanuel Lauzon a abandonné l’école à l’âge de 16 ans et c’est grâce à l’école 16-18 le CAP qu’il a raccroché et terminé son secondaire. Cette école est aujourd’hui un programme à l’intérieur du Centre d’éducation des adultes Lemoyne-d’Iberville. Plusieurs années plus tard, Emmanuel est devenu écrivain et publie, entre autres, des romans dans la populaire collection Tabou qui abordent des problèmes sociaux tels que le décrochage scolaire, la toxicomanie ou la santé mentale. Pour l’auteur, les élèves de centres d’éducation des adultes sont une clientèle à laquelle il s’identifie encore aujourd’hui et il croit que ceux-ci possèdent souvent la plus grande qualité pour écrire: avoir quelque chose à dire. Le projet est financé par la Ville de Longueuil en partenariat avec le gouvernement du Québec. (Source : Emmanuel Lauzon)