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Eau potable: Longueuil doit mieux s’outiller pour connaître ses besoins

le mardi 08 septembre 2020
Modifié à 15 h 54 min le 04 septembre 2020

Alors que les nombreux projets d’amélioration ou d’agrandissement d’infrastructures prévus sont annonciateurs de croissance et de développement, l’Agglomération de Longueuil n’est pas suffisamment bien outillée pour connaître ses besoins à long terme en eau potable, selon la vérificatrice générale de la Ville, qui a déposé son rapport annuel le 25 août. L’estimation des besoins en eau potable sur un horizon 2040 «n’est pas suffisamment peaufinée en ce qui a trait à la validation et à la documentation des paramètres et des données. Le potentiel d’économie d’eau, les impacts sur les changements climatiques et les marges de sécurité ne sont pas pris en compte», dit le rapport. De plus, la marge de sécurité ne serait actuellement pas quantifiée, ce qui devrait être corrigé. «Le plan de travail pour déterminer le meilleur scénario de production et de distribution d’eau potable pour satisfaire aux besoins de 2040 n’est pas détaillé et l’on devrait considérer comment la demande en eau sera satisfaite durant la période de transition où les projets d’amélioration ou d’agrandissement d’infrastructures seront réalisés», expose la vérificatrice générale Guylaine Séguin. Elle suggère de dresser un inventaire des «indicateurs de conditions et des priorités d’interventions» des infrastructures telles que les usines, réservoirs et station de pompage d’eau brute, ainsi que des conduites d’eau brutes et chambres de vanne. Un programme d’inspection périodique des actifs et un plan de continuité des opérations qui intégrerait les procédures d’urgence existantes et à venir font aussi partie des recommandations. L’installation des compteurs d’eau dans les institutions et le secteur résidentiel devrait être complétée, ajoute-elle aussi. Le budget de l’agglomération pour le traitement de l’eau potable était de 8,8 M$ en 2019. Dans le plan triennal des immobilisations 2019-2020-2021, 27 M$ sont consacrés à l’eau potable. Données personnelles des employés: enjeu de sécurité La vérificatrice générale juge aussi que l’accès physique aux dossiers des employés de la Ville, qui contiennent des information personnelles et confidentielles, n’est pas suffisamment sécurisée. «Des personnes ne nécessitant pas ces accès peuvent accéder aux lieux physiques et aux répertoires où sont conservées ces informations», note Mme Séguin. Elle s’est penchée également sur le processus du traitement de la paie, effectué à l’interne à l'aide d’un logiciel intégré de gestion des ressources humaines et paie. Alors que trois directions sont impliquées dans le processus de traitement de la paie, Mme Séguin recommande de renforcer certains contrôles «en vue de ramener les principaux risques opérationnels et de conformité à un niveau acceptable». L’enjeu de sécurité se pose aussi dans le logiciel grâce auquel est effectué le processus de traitement de la paie, car les données personnelles et confidentielles des employés se retrouvent dans les environnements de tests. «Des erreurs ont été détectées dans le calcul des banques de congés lors du départ de certains employés, indique-t-elle. Il n’existe pas de plan formel de relève informatique pour le logiciel intégré ni de plan formel de continuité des activités liées au traitement de la paie.» Des approbations d’embauche sont parfois effectués après la première journée de travail du nouvel employé. Un retard à appliquer les plans d’action Sur les 152 recommandations qui ont fait l’objet de suivi cette année, les plans d’action ont été mis en œuvre pour 60 d’entre elles; une performance similaire à l’année 2018-2019. Une proportion de 55% des recommandations sont en cours d’application. «De façon générale, les directions accusent du retard dans la mise en œuvre de leurs plans d’action», mentionne toutefois Guylaine Séguin.