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Élections – Le projet du pôle Saint-Charles à Saint-Lambert

le mardi 19 octobre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 16 octobre 2021

Les candidats à la mairie de Saint-Lambert Karl Villeneuve, France Desaulniers, Vincent Trudel et Pascale Mongrain (Photos : Gracieuseté)

Jusqu'au scrutin du 7 novembre, Le Courrier du Sud questionne à tour de rôle les candidats à la mairie de Brossard, Longueuil et Saint-Lambert sur un enjeu spécifique à leur ville.

Voici la question soumise aux candidats de Saint-Lambert.

«Le projet de développement du pôle Saint-Charles risque d'être le dernier développement d'importance à Saint-Lambert. Quelle est votre vision pour ce projet? Comment comptez-vous vous assurez que les désirs des citoyens pour ce secteur de la Ville soient respectés?»

*NDLR : les réponses sont présentées dans l’ordre dans lequel elles ont été reçues.

 

Vision Saint-Lambert – Karl Villeneuve

«La Ville de Saint-Lambert propose un PPU [Programme particulier d’urbanisme] Secteur Saint-Charles préliminaire. Une consultation citoyenne virtuelle a eu lieu.

Ce projet de développement nécessite une meilleure planification pour résoudre, entres autres, les problèmes de circulation liés aux quatre voies ferrées traversant la rue Saint-Georges.

Les nombreux trains de marchandises qui y circulent causent de la congestion et des attentes qui peuvent atteindre plus de 30 minutes avant de pouvoir traverser.

On ne trouve pas d'investissements pour régler cela dans le PTI (Plan triennal d’immobilisations) de la Ville de Saint-Lambert.

La densification de ce secteur causera un refoulement des voitures vers les rues Tiffin, Notre-Dame, Mercille, Pine, Oak.

Il faut d’abord planifier un tunnel ou un viaduc ainsi qu'une passerelle ou un tunnel piétonnier avant tout développement.

Cette volonté de densifier ce secteur n'est pas partagée par les Lambertois(e)s. Il faut réaliser que de densifier le secteur Saint-Charles aura des impacts majeurs au niveau des garderies, CPE et écoles de Saint-Lambert.

Une fois ces étapes franchies, Vision Saint-Lambert proposera un projet de règlement modifiant le règlement de zonage pour le secteur Saint-Charles qui sera soumis aux différentes étapes du processus de consultation publique ainsi qu’à un processus référendaire d'approbation par les Lambertois(e)s.»

 

France Desaulniers

«La requalification de la zone Saint-Charles constitue une formidable occasion de réaliser un projet s’appuyant sur les notions de solidarité intergénérationnelle qui tienne compte des dimensions environnementale, sociale et économique de notre milieu.

Après une première consultation citoyenne et le porte-à-porte que j’ai effectué au printemps, il m’apparaît évident que nous devrons procéder à une sérieuse évaluation des commentaires colligés. Il faudra prendre le temps d’analyser les options afin d’établir les conditions de réalisation de tout développement visant ce secteur, i.e. penser à un processus de conception intégré, à un concours d’architecture, et ce, en consultation avec la population.

J’y vois un projet innovant, une zone mixte, en compacité, incluant une typologie d’habitations diversifiée, incluant des logements abordables, une zone institutionnelle, des espaces de bureaux et des commerces de proximité. La vision 2035, adoptée en 2019 à la suite d’une vaste consultation, milite en faveur d’une architecture de qualité dans un développement à échelle humaine.

J’y vois des espaces conviviaux, universellement accessibles, où le piéton est dominant (mobilier urbain, sentiers, stationnement intérieur, rangement pour vélos, autopartage, intégration d’œuvre d’art public, jardin collectif, foresterie urbaine abondante, etc.). À proximité du cœur villageois, de la gare et du réseau du RTL, tout favorise les déplacements actifs.

Bref, j’y vois un milieu de vie durable… pour toute la vie, pour nous et les prochaines générations!»

 

Vincent Trudel

«Je suis très heureux que l’actuel conseil municipal ait eu la sagesse de ne pas précipiter les décisions impliquant le projet du pôle Saint-Charles. Il est essentiel que la Ville reprenne le leadership sur ce qui sera probablement le dernier terrain important à développer à Saint-Lambert. Nous devons faire en sorte que ce projet réponde aux objectifs de la municipalité et aux aspirations de nos concitoyens.

Cet espace enclavé offre de grandes possibilités, notamment en raison de sa proximité avec une gare, ainsi que les commerces locaux. N’ayons pas peur de nous inspirer d’exemples de développements urbains similaires, ici comme en Europe.

À ce jour, des analyses et des consultations auprès de la population ont eu lieu. La réflexion doit se poursuivre afin de bonifier ce projet.

Nous devons privilégier l’aménagement des milieux de vie à échelle humaine et appliquer le concept de ville des courtes distances, ces milieux de vie conviviaux et respectueux de l’environnement. Je crois qu’il faut aussi examiner la possibilité d’y intégrer un pôle de développement technologique.

Enfin, cette analyse rigoureuse devra nous assurer de la rentabilité du projet, de la capacité réelle de nos rues et de nos infrastructures souterraines à pouvoir l’accueillir.»

 

Pascale Mongrain

«Avant tout : rien n’est encore attaché quant à ce projet. Le prochain conseil municipal aura la responsabilité d’en définir les balises.

Si notre Ville en avait les moyens, ma vision serait de faire de ce grand terrain une belle forêt urbaine... Mais puisque nous avons besoin de revenus pour assurer notre pérennité et qu’il ne reste que 5% de notre territoire à développer, il faudra un compromis. Les citoyens habitant le secteur m’ont dit qu’un aménagement où 50% du terrain serait réservé à des arbres et à de la végétation, et à travers desquels on construirait des habitations dotées de toits verts, serait acceptable. Il faudra toutefois nous assurer que la hauteur de ces nouvelles habitations soit limitée, que l’enjeu de la circulation et du stationnement – déjà problématiques – et que l’impact sur l’ensoleillement et le bruit du train soit adressés de manière satisfaisante. Il faudra aussi qu’on reconnaisse Saint-Lambert dans son architecture.

Il faudra par ailleurs calculer adéquatement le coût des infrastructures municipales additionnelles requises (aqueduc, égouts, loisirs, etc.) et en tenir compte dans l’analyse de la densité maximale que la Ville permettra.

Tous nos citoyens devront être officiellement consultés dès le nouveau conseil élu. Mais la voix de ceux qui habitent déjà le secteur et de ceux du Haut Saint-Lambert (de l’autre côté du chemin de fer) doit tout de même être écoutée en priorité.»