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Enquête à Saint-Lambert: Loïc Blancquaert réclame que le mandat accordé à Trak soit présenté aux élus

le mardi 25 août 2020
Modifié à 15 h 10 min le 25 août 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Le conseiller de Saint-Lambert Loïc Blancquaert, dont les courriels et le dossier de crédit auraient été fouillés, réclame que l’administration municipale dévoile aux élus le mandat octroyé à la firme Trak. À LIRE AUSSI: Le conseil n'a pas commandé l'enquête de Trak, affirment cinq élus Selon la résolution présentée par le conseiller et adoptée lors de l’assemblée du 24 août, la Ville a 30 jours pour déposer au conseil une copie du mandat accordé à Trak ainsi que «toutes les communications entre fonctionnaires et élus avec la firme» et une «copie détaillée de toutes les factures d’avocats relatives à l’enquête». Dans sa résolution, Loïc Blancquaert soutient que les courriels des élus ont été consultés à leur insu, que le dossier de crédit de certains élus a été consulté sans autorisation et qu’il est donc possible que des informations confidentielles aient été transmises à la firme Trak en contravention avec la loi. Il termine en affirmant que «plusieurs questions des élus en lien avec cette enquête sont demeurées sans réponse». Le maire «fait le point» Le maire Pierre Brodeur a profité de son temps de parole en ouverture de séance pour «faire le point» sur l’enquête menée par Trak. Il a tout d’abord rappelé l’élément déclencheur de la saga, soit le dévoilement dans un journal local, en juin 2019, d’informations sur un important projet immobilier commercial issues d’une réunion de travail des élus. Le propriétaire du projet en question avait fait parvenir une mise en demeure à la Ville et à chaque membre du conseil à la suite de cette publication, qui contrevenait au code d’éthique et de déontologie des élus. «La Ville a donc convenu de mener une enquête indépendante pour faire la lumière sur l’origine du bris de confidentialité, d’autant plus que certains élus accusaient alors les fonctionnaires d’être à la source de cette histoire, ce qui est faux», a indiqué Pierre Brodeur. Toujours selon le maire, les élus ayant tous affirmé sous serment qu’ils n’étaient pas à la source de la fuite d’informations, «en vertu de la politique d’utilisation des actifs informationnels», la Ville était en droit de réaliser une fouille sommaire des courriels professionnels des personnes ayant participé à la rencontre, et ce, «afin de protéger l’intégrité de la Ville, des élus ainsi que des administrateurs». L’enquête aurait permis de déterminer que deux élus seraient au centre de la fuite, a indiqué le maire, qui a réitéré qu’il attendait avec impatience les recommandations du ministère des Affaires municipales dans ce dossier. «Il est grand temps que tous les élus se retroussent les manches et travaillent de concert pour l’intérêt des citoyens», a-t-il conclu.