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Enquête sur la mort de Jenique Dalcourt: le SPAL répond aux critiques

le mardi 28 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 avril 2015

Le directeur du SPAL, Denis Desroches, se dit confiant de voir ses enquêteurs trouver le meurtrier de la Longueuilloise Jenique Dalcourt, décédée le 21 octobre. M. Desroches a tenu à réagir aux critiques sur l’enquête du SPAL, parues récemment dans deux articles de La Presse.

Un des articles, dont les sources étaient anonymes, indiquait que la scène de crime avait rapidement été bouclée par les policiers, mais que trois jours plus tard, des employés municipaux étaient venus élaguer les arbres et installer des lumières, ce qui aurait contaminé le site. Selon les informations obtenues par La Presse, le périmètre de sécurité aurait été bouclé et levé à au moins trois reprises.

Lors de l’entrevue qu’il a accordée au Courrier du Sud le 29 avril, le directeur du SPAL a soutenu que le dossier avait été traité avec beaucoup de professionnalisme par ses policiers et que la scène de crime était complexe, vu la grandeur du périmètre et du lieu extérieur.

«On est resté sur la scène durant plus de 24 heures, ce qui nous a permis de recueillir tous les éléments de preuve qu’on avait besoin, avant de lever le périmètre une première fois», a indiqué le patron du SPAL. Il a ajouté que dans les jours qui ont suivi le drame, ses hommes ont cogné à la porte de 480 résidences situées le long de la piste cyclable et ont rencontré 270 citoyens.

M. Desroches a aussi indiqué que c’est la nature du crime, et le fait qu’il n’est toujours pas résolu, qui attirent autant l’attention des médias et du public. «On a tous des enfants qui marchent sur les pistes cyclables ou on connait tous une femme qui revient du bureau le soir. La couverture médiatique est reliée au côté sordide de ce meurtre, qu’on ne veut jamais voir arriver.»

Jenique Dalcourt a été sauvagement attaquée avec un objet contondant sur la piste cyclable entre le chemin de Chambly et la rue de Normandie, dans l’arr. du Vieux-Longueuil, alors qu’elle revenait de son travail. Son décès a été constaté quelques heures plus tard.

Opération d’agent double

Dans le second article de La Presse, d’autres sources anonymes affirmaient que le SPAL se serait lancé dans une opération «fait maison» d’agent double, qui aurait fait déraper l’enquête. Selon le quotidien, la police aurait mis un agent double dans la cellule du suspect pendant son incarcération, dans l’espoir de lui soutirer des confidences, mais l’astuce aurait eu l’effet contraire, le suspect s’étant complètement fermé et ayant refusé de collaborer.

Le chef de police n’a pas voulu commenter cet aspect du dossier, ni confirmer si cet événement avait bel et bien eu lieu.

Fier du bilan de la décennie

Denis Desroches fait de la résolution du meurtre de Jenique Dalcourt la priorité de son service de police. «C’est notre priorité, et on sera présent dans les parcs cet été. On va continuer cette enquête jusqu'à ce qu’elle soit réglée; on doit relever le défi.»

Le chef du SPAL se réjouit par ailleurs que ses services aient réussi à résoudre 100% des dossiers de meurtre survenus sur le territoire de l’agglomération de Longueuil au cours des dix dernières années, sans tenir compte de l’affaire Dalcourt.

«Nous avons un des plus bas taux d’homicides en Amérique. Comme agglomération de 400 000 habitants, on a un taux de 0,48% par 100 000 habitants, ce qui est beaucoup plus bas que la moyenne provinciale, que celle de la Ville de Montréal et qu’au Canada», a-t-il soutenu.

Fait à noter, trois affaires de meurtres survenues en 2004 dans l’agglomération, soit il y a 11 ans, n’ont cependant toujours pas été résolues par le SPAL.