Épiceries: les clients en mode provisions

La hausse de l’achalandage chez les épiceries est indéniable, tout particulièrement depuis l’annonce des premières directives de la santé publiques, le 12 mars. Certaines allées sont plus clairsemées qu’à l’habitude. Sans surprise, le papier de toilette, les boites de conserve, les produits désinfectants comme le Purell et le Lysol se font rares ou sont carrément en rupture de stock. La farine, les légumineuses et le pain manquent également à certains endroits. Toutes les épiceries jointes par Le Courrier du Sud ont connu des hausses importantes de leurs ventes depuis le début de la semaine dernière. Certains employés ont été appelés en renfort afin de pallier la demande. Des caisses supplémentaires sont ouvertes afin de réduire le temps d’attente. «C’était déjà difficile avec la pénurie de la main-d’œuvre, mentionne le directeur d’un magasin IGA qui a préféré garder l’anonymat. C’est sûr que ça va être difficile pour nous de garder le rythme.» «La clientèle est majoritairement très respectueuse et nous n’avons assisté à aucun débordement, ajoute le gérant d’une épicerie Avril. Les gens comprennent que c’est une situation exceptionnelle. Bien qu’on perçoive une certaine effervescence, je ne peux pas dire que la clientèle semble inquiète outre mesure.» Le Directeur des relations gouvernementales du Conseil canadien du commerce aux détails, Jean-François Belleau, mentionne qu’il s’attend à ce que cette hausse perdure encore pour quelques jours, mais ne s’inquiète pas outre mesure d’une pénurie d’aliments dans les épiciers de la province. «Quand on vient à manquer d’un produit, les tablettes sont pleines le lendemain ou deux jours plus tard, souligne-t-il. Il n’y a vraiment pas de quoi paniquer, pour l’heure.» M. Belleau mentionne que plusieurs établissements ont déjà appliqué des mesures de salubrité supplémentaires de leur propre chef. Les chariots et les allées sont lavées plusieurs fois par jour. À certains endroits, un produit désinfectant est distribué à la clientèle quand elle se présente aux portes. File à la SQDC Et il n'y a pas que les épiceries qui attirent les foules. Vendredi après-midi, une longue file d'attente s'allongeait devant la succursale SQDC de Brossard. La file d'attente devant la succursale de la SQDC à Brossard, vendredi après-midi.