Exposition à ciel ouvert : le legs longueuillois de René Lévesque
Catherine Fournier et Pierre Marois (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)
La promenade René-Lévesque longeant le fleuve à Longueuil compte désormais une exposition à ciel ouvert dédiée à ce premier ministre du Québec, René-Lévesque, grand personnage historique de Longueuil. Un lieu fort à propos, considérant le travail de ce député de Taillon de 1976 à 1985 pour la revalorisation des berges et la volonté de la Ville de souligner notamment son legs local.
De parts et d’autres de quatre panneaux installés au pied de la passerelle de Normandie, on y relate les grands jalons de la vie personnelle et politique de René Lévesque.
Fruit du travail entre autres d’Artefact urbain, une part de l’exposition est dédiée à sa carrière comme député de Taillon. On lui doit notamment l’Hôpital Pierre-Boucher, l’aménagement du parc Michel-Chartrand (autrefois la base de plein air), les deux premiers centres de soins pour aînés du Québec (ancêtres des CHSLD), soit Chevalier-de-Lévis et Mgr-Coderre, et des habitations à loyer modique.
(Photo : Le Courrier du Sud - Ali Dostie)
Les panneaux dévoilent de nombreuses photographies, dont plusieurs prises dans la circonscription de Taillon, comme dans le bureau de M. Lévesque ou encore sur la rue Saint-Charles. Certaines de ces images proviennent d’ailleurs des archives du Courrier du Sud.
(Photo : Le Courrier du Sud - Ali Dostie)
Des codes QR permettent aussi d’accéder à des capsules vidéo conçues par la Fondation René-Lévesque, ainsi que des témoignages de personnalités publiques qui ont connu M. Lévesque ou qui s’en disent fortement inspirées.
«Je tenais en tant que mairesse de Longueuil à ce qu’on puisse souligner la contribution qu’il a eu pour notre ville, a souligné Catherine Fournier, lors de l’inauguration qui se tenait sous un soleil de plomb le 22 août. Il a su laisser une marque indélébile sur notre communauté et je crois qu’on doit également rendre hommage à tout ce pan de notre histoire.»
La revitalisation des berges du fleuve figure d’ailleurs à la liste de ces contributions à la communauté. Il s’agissait de l’une de celles dont M. Lévesque était le plus fier.
«À la fin des années 1970, la construction de la route 132 était relativement récente. Et on sait aujourd’hui que cette construction a été problématique – et je pèse mes mots – sur le plan urbanistique, a affirmé Mme Fournier. Il fallait trouver un moyen de reconnecter la population à ces berges, mais surtout d’en prendre soin d’un point de vue environnemental.»
Voilà pourquoi le conseil de Longueuil a choisi en 2022 la dénomination «promenade René-Lévesque» pour le tronçon de la piste cyclable longeant le fleuve entre Boucherville et la marina de Longueuil.
Près des citoyens
Ministre sous René Lévesque et député de Laporte et Marie-Victorin durant les années 1970 et 1980, Pierre Marois a décrit M. Lévesque comme un «homme vrai», en politique pour «la liberté et l’indépendance».
«Il avait pour principe que les besoins de la population devaient guider les décisions. […] Ce sont ses valeurs politiques qui ont fait de lui le politicien le plus aimé.»
Malgré sa fonction de premier ministre, M. Lévesque se faisait un devoir d’être une journée par mois dans sa circonscription, pour rencontrer citoyens et commerçants.
«Il a fait dans son comté ce qu’il aurait voulu qui se fasse partout au Québec», a ajouté M. Marois, qui a été un de ses proches collaborateurs.
Pierre Marois (Photo : Le Courrier du Sud - Ali Dostie)
M. Marois fait partie aussi de ceux dont on peut entendre le témoignage dans le cadre de l’exposition. «Je suis très heureux et touché d’être associé à ce projet qui se concrétiste», a-t-il soutenu.
Cécile Vermette, députée de Marie-Victorin pendant 22 ans, ainsi que Diane Lamarre, l’une des successeures de René Lévesque dans Taillon, étaient aussi présentes.
Travaux de 5 M$
Les cyclistes et piétons peuvent déjà depuis le début de l’été parcourir la piste de la promenade René-Lévesque, qui a fait l’objet d’importants travaux de rénovation du parc Marie-Victorin jusqu’à la Pointe-du-Marigot.
Les oeuvres d’art publics ont été mises en valeur sur ce tronçon, maintenant doté de placettes avec mobilier de parc accessible universellement, une station de réparation de vélos ainsi qu’un compteur de passages cyclistes. L’éclairage est aussi passé au DEL.