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Fatima Houda-Pepin s'attaque au tchador

le mercredi 02 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 02 novembre 2016

ACCOMODEMENTS. L'ex-députée libérale Fatima Houda-Pepin estime que le gouvernement doit revoir le projet de loi 62 sur la neutralité religieuse de l'État parce qu'il n'assure pas le respect de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Entendue en commission parlementaire le 27 octobre, l'ex-députée dénonce particulièrement le fait que le projet de loi ne fasse pas mention du tchador, qu'elle appelle à bannir de la fonction publique.

Le projet de loi 62 stipule entre autres que les services publics doivent être offerts et reçus à visage découvert, mais l'ancienne élue déplore qu'il ne soit pas fait mention du port du tchador. Elle souligne également qu'un paragraphe du projet de loi permet des accommodements au cas par cas, ce qui, selon elle, permettrait dans certaines situations le port du voile intégral comme la burqa.

«Le projet de loi 62 est à reprendre si vous voulez faire une œuvre utile. Pas pour le Parti libéral, le Parti québécois, la Coalition avenir Québec ou Québec solidaire, mais pour le Québec, a-t-elle dit. Ce sont des tenues dégradantes pour les femmes et pour moi, le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes, c'est très important. C'est un droit fondamental.»

Selon Fatima Houda-Pepin, ces vêtements sont des symboles d'oppression des femmes et non des signes religieux. Le projet de loi 62 violerait donc l'égalité entre les hommes et les femmes, soutient-elle. L'ancienne députée de La Pinière voudrait aussi que la neutralité de l'État soit inscrite dans la Charte des droits et libertés du Québec et non seulement dans une «simple loi».

La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a affirmé ne «pas être prête à dire qu'il [le projet de loi 62] est à rebâtir complètement. Il repose sur des bases solides. Un projet de loi peut toujours être bonifié».