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COVID-19

Fin des déplacements vers les régions éloignées

le samedi 28 mars 2020
Modifié à 13 h 49 min le 28 mars 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le gouvernement contrôlera les déplacements dans certaines régions éloignées du Québec, dès 16h ce samedi, afin de mieux protéger les personnes dans ces régions jugées plus vulnérables, notamment en raison de leur position plus isolée. Ces régions sont: Bas-Saint-Laurent, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Nord-du-Québec, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Nunavik et les terres cries de la Baie-James. «Dès 16h, il y aura des points de contrôle policiers sur les grands axes routiers pour contrôler les allées et venues dans ces régions éloignées, a expliqué la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault, qui prenait la relève au point de presse du 28 mars, en cette première journée de congé du premier ministre depuis le début de la crise. Les déplacements vers ces régions et provenant de ces régions seront donc contrôlés. Tout ce qui touche les services essentiels, la santé et l’humanitaire (advenant, par exemple, des inondations) fait exception. «Si on ne remplit pas les critères de déplacement essentiel, on est retourné à l’endroit d’où l’on vient», a-t-elle ajouté. En dépit de cette directive spécifique à certains secteurs du Québec, la ministre de la Sécurité publique a insisté sur l’importance, pour tous les Québécois, de rester dans la région où l’on se trouve, à moins d’avoir une «raison absolument essentielle». Le directeur national de la santé publique Horacio Arruda a indiqué que c’est une mesure préventive pour éviter le transfert des points chauds d’infection vers ces endroits. Les régions de Montréal et l'Estrie sont connues comme des régions plus touchées. Points de contrôle le long de la frontière américaine Depuis 9h ce matin, des points de contrôle policiers sont actifs tout le long de la frontière américaine. L’isolement obligatoire d’une durée de 14 jours pour les voyageurs qui rentrent au pays est une autre consigne critique, qui doit être respectée. Le confinement obligatoire signifie qu’il n’y a aucune raison pour sortir, à moins de devoir passer un test de dépistage. «On voulait maximiser notre force de frappe préventive», a expliqué Mme Guilbault. Entre dénonciation et prudence Geneviève Guilbault a demandé aux citoyens de demeurer vigilants et de dénoncer lorsqu’ils sont témoins de situations qui contreviennent «de façon évidente » aux consignes de santé publique. Toutefois, elle a d’un même souffle lancé un appel à la prudence, pour ne pas tomber dans «la surveillance abusive,< ou un climat de suspicion entre voisins, entre citoyens». «Si vous voyez qu’il y a une voiture de plus dans l’entrée de votre voisin, vous n’êtes peut-être pas obligé d’appeler la police», a-t-elle illustré. À Montréal Hier, Montréal a été placée en état d’urgence sanitaire. Cette mesure donne plus de latitude aux autorités pour entre autres effectuer de la surveillance policière accrue et appuyer les organismes locaux qui viennent en aide aux sans-abris. «La situation est sous contrôle, ça nous permet d’agir plus rapidement, pour éviter le pire», a assuré Mme Guilbault. Installer des points de contrôle policiers autour de Montréal n’est pas envisagé pour le moment, puisque la déclaration d’état d’urgence sanitaire fournit déjà des moyens d’intervention supplémentaires. Merci du jour À tous ceux qui assurent notre sécurité au quotidien: policiers, pompiers, sécurité civile, sécurité publique.   Bilan au Québec «Le bilan doit être interprété comme une raison de plus de suivre scrupuleusement les consignes de santé publique», a soutenu Geneviève Guilbault, avant de détailler le bilan de la journée. -22 décès, soit deux nouveaux décès -2498 cas confirmés, +477 -219 cas en Montérégie -164 personnes hospitalisées -57 personnes aux soins intensifs -43 589 cas négatifs -6757 cas sous investigation