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Financement des services de police: Sylvie Parent réclame plus d’équité

le vendredi 01 novembre 2019
Modifié à 15 h 26 min le 08 novembre 2019

La mairesse de Longueuil Sylvie Parent demande au gouvernement provincial un financement «adéquat et équitable» des services de police municipaux. Elle se joint ainsi à la position de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ), qui a récemment dénoncé un système de financement «à deux vitesses». En conférence de presse, le président de la FPMQ François Lemay rappelait le 27 octobre que le gouvernement rembourse actuellement 47% des frais de sécurité publique aux municipalités desservies par la Sûreté du Québec (SQ). Les corps policiers municipaux ne reçoivent quant à eux aucune subvention. M. Lemay réclame ainsi 788 M$, soit l’équivalent de 47% des frais de fonctionnement des 33 corps policiers municipaux que regroupe la FPMQ. Les citoyens des villes desservies par des policiers municipaux, comme Longueuil, se retrouvent à payer pour leur service de police, avec le compte de taxes, et pour les services offerts aux autres villes par la SQ, avec les impôts provinciaux dont une partie est versée dans le Fonds des services de police. Le président de la FPMQ espère que la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault profitera du dépôt du livre vert sur les services policiers au Québec, prévu en décembre, pour revoir leur financement. Sylvie Parent reprend les mots de M. Lemay pour dénoncer ce système de financement «à deux vitesses». «Si le gouvernement du Québec permet à des villes d’épargner en choisissant d’avoir recours à la SQ, il doit alors compenser les villes qui doivent financer leur service de police municipal, avance Mme Parent. Déjà que plusieurs villes voient les coûts de leur police varier en fonction de leur réalité sociale, démographique et même géographique, on ne peut pas, en plus, creuser l’écart en favorisant celles qui sont desservies par la SQ. C’est une question d’équité envers les contribuables.» Dans une lettre envoyée à la ministre Guilbault en décembre 2018, la mairesse suggérait la création d’un comité consultatif sur le financement des services de police, auquel siégeraient des représentants de municipalités. Elle rappelait également qu’à 110 M$, le budget du SPAL a augmenté de 3% et représente 18% du budget total de la Ville. Le SPAL offre des services de niveaux 1, 2 et 3, et ce dernier se traduit par une dépense supplémentaire de 10 M$ par rapport à un niveau 2. Du côté des municipalités desservies par la SQ, les villes reçoivent une compensation pour 47% des frais du niveau 1. Les deux autres niveaux, lorsqu’ils s’appliquent, sont gratuits. «Nous voyons ici une occasion de réparer l’iniquité engendrée par cette situation qui est prévue par la Loi de police, en ce qui concerne les niveaux de service et leur financement», adresse Mme Parent à la ministre. (A.D.)