Chroniques
Opinion

GES, voies réservées et véhicules électriques

le mardi 02 octobre 2018
Modifié à 14 h 11 min le 02 octobre 2018
Par Alain Lavallée

alavallee@gravitemedia.com

Dans Le Courrier du Sud du 11 septembre, on pouvait lire que la Ville de Longueuil souhaite actualiser son Plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est une très bonne idée. Mais d’ores et déjà, il y a une mesure toute simple qui pourrait être appliquée et aurait pour effet de réduire les émissions de GES. Il suffit d’autoriser les voitures électriques – et le covoiturage s’il y a lieu – dans les voies réservées de l’ensemble du territoire longueuillois (voie sur Roland-Therrien, accès au pont Jacques-Cartier, etc.). Cette mesure a d’ailleurs été proposée en août par la présidente de l’arr. de Saint-Hubert et conseillère municipale Nathalie Boisclair. En 2014, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a d’ailleurs recommandé aux municipalités et agglomérations d’appliquer cette mesure à leurs voies réservées. Elle contribue à la fois à décongestionner nos routes et à diminuer la production de GES – en sachant qu’au Québec le transport est responsable de plus de 40% des émissions de ces gaz polluants. Enfin, cette mesure constitue un incitatif important favorisant l’achat d’un véhicule électrique (VÉ). Par exemple, une ville comme Terrebonne, où les VÉ ont accès à la voie réservée de l’autoroute 25 et à la gratuité du pont de l’A25, comptait au 30 juin le même nombre de VÉ que Longueuil, soit environ 900, alors que sa population est deux fois moins nombreuse que Longueuil. Dans notre agglomération, seule la Ville de Saint-Lambert a suivi cette recommandation du MTQ et a permis aux VÉ d’utiliser la voie réservée donnant accès au pont Victoria. Cela peut permettre de réduire son temps de transport de 15 à 20 minutes par jour, voire davantage (à visionner sur YouTube: Voie réservée aux VÉ Pont Victoria). Autoriser les VÉ à emprunter les voies réservées, c’est un bon moyen pour nos municipalités de favoriser la diminution des gaz polluants et notre dépendance hebdomadaire à l’égard du cartel pétrolier, de diminuer la pollution sonore et de favoriser la transition électrique.