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Guillaume Pineault transforme son parcours sinueux en spectacle d’humour

le vendredi 25 novembre 2022
Modifié à 10 h 39 min le 24 novembre 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Guillaume Pineault est humoriste, auteur et travaille à la radio et à la télévision sur plusieurs projets. (Photo: Gracieuseté - Félix Renaud)

Guillaume Pineault a peine à réaliser qu’il monte enfin sur scène pour présenter son premier spectacle solo Détour. La tournée entamée en mars et qui s’arrêtera à La Prairie le 25 novembre a été reportée trois fois en raison de la pandémie. Cela s’est néanmoins avéré être un mal pour un bien aux yeux de l’humoriste.   

«Je n’y crois pas tant que je n’ai pas les deux pieds sur scène pour une représentation», confie-t-il d’entrée de jeu. 
Guillaume Pineault remarque que le public avait également hâte de voir son premier spectacle solo. Il reçoit plusieurs commentaires de gens qui disent se reconnaître dans ses textes et anecdotes, ce qui le rend heureux, partage-t-il.

   
«J’ai tellement attendu longtemps que chaque spectacle est comme un cadeau.»
-Guillaume Pineault

Le retardement de sa tournée lui a aussi permis de retravailler son matériel. 

«Je parlais entre autres de la crise du verglas, mais après trois ans de pandémie, ça avait moins d’impact de parler d’un manque d’électricité pendant 29 jours, en comparaison avec le couvre-feu et le confinement», fait-il remarquer. 

Le fait d’avoir une année de plus a également mené à un travail de mise en scène plus élaboré et à une épuration du spectacle, afin qu’il soit plus concis et efficace, explique-t-il. 

Présentation

Sur scène, Guillaume Pineault prend le temps de se présenter, de parler de son parcours académique et professionnel ainsi que d’exposer les voies qu’il a empruntées avant de prendre celle de l’humour.

Le nom du spectacle semble être une évidence vu son cheminement, mais l’humoriste, qui tenait à un titre composé d’un seul mot, avait d’abord en tête «candide». Un de ses spectacles au Zoofest portait toutefois ce même nom, alors il voulait éviter la confusion. 

«Ça a pris tout son sens par contre, avec la pandémie qui m’a retardé et tous les détours que j’ai pris», dit-il.

Celui qui se décrit comme un raconteur confortable dans l’anecdote révèle qu’il a une énergie étonnante pour certains lorsqu’il est sur scène.  

«J’adore jaser. Je sais où commence et finit mon histoire alors ce n’est pas un problème pour moi d’interagir avec le public et d’y revenir», explique l’artiste âgé de 39 ans. 

Intimité 

La description de Détour au départ était «d’entrer dans le salon, de mettre ses bottes dans le bain et de discuter pendant 1h30», fait savoir Guillaume Pineault. 

Dans cet état d’esprit, il adore l’intimité que les plus petites salles lui offrent, bien qu’il aime également les représentations devant un public plus imposant. 

Il sera à la salle Richard-Sauvageau à La Prairie le 25 novembre, à la salle Albert-Dumouchel à Valleyfield le 10 mars, puis à l’Étoile de Brossard le 29 avril.  

Livre

Guillaume Pineault a récemment ajouté la corde d’auteur à son arc, alors que son premier livre Elle r’viendra pas, Camille est paru le 8 novembre. 

Une semaine après le lancement, sa maison d’édition lui a annoncé l’écoulement complet de l’inventaire et sa réimpression prochaine. 

«Je n’en reviens pas! Je ne comprends pas, mais je le prends», exprime-t-il. 

L’humoriste raconte que durant la pandémie, il tournait en rond et qu’il s’est mis à l’écriture. Quand son gérant lui a demandé sur quoi cela portait, il révèle qu’il ne le savait pas vraiment. 

«C’était mon histoire par rapport aux femmes de ma vie qui m’ont aidé à évoluer, qui m’ont inspiré et qui m’ont fait cheminer. Ça parle autant de ma mère que de ma première blonde en maternelle, de mon premier bec ou de ma secrétaire quand j’étais ergothérapeute», relate-t-il. 

Cela a plu à son gérant autant qu’à la maison d’éditions Cardinal. Le projet s’est ainsi concrétisé.