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Interdiction des vols bruyants de nuit : le processus est en cours

le jeudi 01 septembre 2022
Modifié à 14 h 50 min le 01 septembre 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

D’autres mesures d’atténuation sont aussi à l’étude, dit DASH-L. (Photo: Le Courrier du Sud − Archives)

L’ensemble des opérateurs en activité à l’Aéroport de Saint-Hubert ont été consultés concernant la volonté de Développement aéroport de Saint-Hubert-Longueuil (DASH-L) d’interdire les vols bruyants de nuit des appareils 737-200. Le processus suit ainsi son cours vers une demande officielle à Transports Canada.

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«Dès qu’on modifie règlement à un aéroport, il doit y avoir un processus de consultation. Chacun des opérateurs doit déposer un document indiquant s’il est pour ou contre. Toutes les informations sont colligées et mises dans un rapport envoyé à Transports Canada», détaille Diane Gosselin, présidente du conseil d’administration depuis mai, rencontrée dans les bureaux de DASH-L.

En mai, à l’issue d’une démarche citoyenne entamée de son propre chef, l’Aéroport annonçait son intention d’entamer ces démarches vers l’interdiction de vols bruyants entre 23h et 7h. 

«C’est une grande mesure marquante, car la quasi-totalité des plaintes que nous recevons concernent ces vols-là», soutient Yanic Roy, directeur général de DASH-L aussi depuis mai.

L’administration aéroportuaire souhaite néanmoins que cette voie ne fasse pas fuir Chrono Aviation, qui opère des Boeing 737-200. Elle espère que l’échéancier d’avril 2024 lui donne suffisamment de temps pour trouver des solutions.  

«L’objectif est de travailler avec Chrono, qui a d’autres activités aussi [que celles vers les mines du Grand Nord qui nécessitent des vols nocturnes]», évoque M. Roy.

Mesures à l’étude

L’interdiction des vols bruyants de nuit s’inscrit dans un chapelet de mesures – passées et à venir – afin d’atténuer le bruit entourant l’aéroport, avance M. Roy.

Il rappelle la création du comité consultatif sur le climat sonore, l’installation de silencieux sur des appareils des écoles de pilotage et l’implantation d’horaires limités pour ceux-ci.

Les consultations publiques, telles que celle menée par le député de Longueuil–Saint-Hubert Denis Trudel et la Ville de Longueuil, ont donné lieu à des propositions intéressantes, accorde M. Roy, et certaines sont étudiées plus attentivement.

«Souvent, ça parait simple, alors qu’il y a énormément de répercussions. II y a toujours un boulot d’analyse à faire et une procédure de mise en place. Alors, on ne bouge pas aussi vite qu’on le voudrait parfois, mais on est en mode écoute et transparence, souligne-t-il. Et on aura un plan de développement le plus respectueux possible des populations autour, tout en optimisant les bénéfices.»

En parallèle aux gestes que pose DASH-L pour limiter le bruit se trouvent ceux qu’il ne pose pas.

«Il y a des axes de développement qu’on a complètement ignorés, comme le cargo, donne en exemple le directeur général. On a un emplacement fantastique pour ça, mais le cargo se développe la nuit, donc on l’a rejeté.»