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Femme fauchée à Brossard : l’accusé reste derrière les barreaux jusqu’à lundi

Il y a 19 heures
Modifié à 20 h 50 min le 05 juin 2025
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

L’entrepreneur aurait pris son véhicule afin de foncer sur le campement. (Photo : Gracieuseté – Michaël Rivard)

L’entrepreur en construction qui a présumément fauché une itinérante à Brossard le 27 mai restera derrière les barreaux jusqu’au lundi 9 juin, alors que le juge Jean-Philippe Marcoux rendra sa décision sur sa remise en liberté.

Luigi Fragomele, 46 ans, est accusé d’agression armée, de voies de fait causant des lésions, de conduite dangereuse, de délit de fuite et de méfaits de moins de 5000 $ après qu’il aurait foncé avec son véhicule à plusieurs reprises sur un campement pour itinérants situé sur la rue Allard. La victime dans cette affaire, Caroline Derome, a subi des blessures aux jambes, notamment au tibia et des déchirures de ligaments.

Selon les faits présentés par la Couronne lors de son enquête sur remise en liberté le 5 juin, la victime Caroline Derome a mentionné que M. Fragomele est passé avec son véhicule à grande vitesse près de son campement. En tentant de l'éviter, elle tombe au sol pendant que l’accusé endommage ses biens avec sa camionnette. C’est à ce moment que la victime aurait saisi la poignée de porte du véhicule et l’accusé aurait fait marche arrière et rouler sur sa jambe. M. Fragomele serait sorti de son véhicule, se serait adressé à la victime, et serait parti par la suite chez lui en fermant les lumières et les rideaux de fenêtres.

La Couronne a plaidé que l'accusé devrait rester derrière les barreaux le temps des procédures, notamment pour protéger le public mais également préserver la confiance du public envers les tribunaux. Elle a fait valoir entre autres que M. Fragomele est accusé d'une infraction objectivement grave, qu'il a une absence de remords et que le geste semble délibéré.

«L’enjeu de la remise en liberté, c’est qu'on ne sait pas pourquoi M. Fragomele a agi de cette façon dans cette affaire, a souligné Me Karine De Conninck qui représente le ministère public. M. Fragomele ne reconnait aucun problème et donc on ne peut pas agir sur la problématique. Qu’est-ce qui va arriver aux prochaines personnes qui vont troubler la paix de monsieur?»

La défense, représentée par Me Éric Coulombe, a prétendu que M. Fragomele devrait retrouver sa liberté puisqu’il n’a pas d’antécédents judiciaires, qu’une caution de 10 000$ a été payée, qu’il serait pris en charge par son frère et qu’il résiderait chez son père. Me Coulombe a ajouté qu’on ne sait pas ce qu’il s’est réellement passé avant l’altercation entre les deux individus.

Lors de son audience, M. Fragomele a indiqué ne pas avoir de problèmes de santé et que sa vie se passait bien.

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