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Jérémie Biakabutuka file le parfait bonheur en Abitibi

le vendredi 25 janvier 2019
Modifié à 16 h 30 min le 25 janvier 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

HOCKEY JUNIOR. Jérémie Biakabutuka a percé l’alignement des Foreurs de Val-d’Or à 16 ans. Choix de première ronde, 17e au total, lors du dernier repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), le jeune homme file le parfait bonheur en Abitibi. «C’est vraiment différent du midget AAA, admet d’entrée de jeu le défenseur droitier. J’ai essayé de m’adapter le plus que je pouvais en prenant tous les conseils des coachs et des vétérans.» Le Longueuillois voit beaucoup de glace malgré son jeune âge; il était sur la glace pour 44 des 45 matchs de l’équipe jusqu’à maintenant, a trouvé le fond du filet à 3 reprises et a récolté 10 mentions d’aide. Il est le seul joueur de son équipe, laquelle occupe le 14e rang du circuit Courteau, à afficher un différentiel positif. «En début de saison, je ne savais pas c’était quoi, la LHJMQ, explique l’ancien des Riverains du collège Charles-Lemoyne. Je ne connaissais pas le nombre de minutes qu’un joueur de 16 ans doit jouer. J’ai pris ce que les entraîneurs m’ont donné. Ils m’ont dit que s’ils avaient voulu me laisser dans les estrades toute l’année, ils m’auraient renvoyé midget AAA, qu’ils ne voulaient pas nuire à mon développement. Je prends ce qu’on me donne, je n’ai pas à chialer.» Bonne communication Avec les Foreurs, Jérémie Biakabutuka évolue sous les ordres de l’ancien joueur de hockey professionnel Pascal Rhéaume, qui en est à sa première année derrière le banc du vert et or, et de son adjoint Pascal Luneau. «Ce sont d’excellents entraîneurs, souligne le #77. Ils nous donnent de très bons conseils, ils ont beaucoup de vécu. Pascal Rhéaume a joué dans la LNH; il sait ce que c’est, il est passé par là.» «Ce ne sont pas des entraîneurs distants, ajoute-t-il. Ils sont proches de leurs joueurs. Ils essaient de faire des suivis avec chacun. J’ai une très bonne relation avec eux. On communique bien.» Biakabutuka a apprécié sa première moitié de saison dans le junior majeur, mais est bien conscient que plusieurs aspects de son jeu sont toujours à améliorer. «Tu ne peux jamais vraiment être satisfait de ton travail, croit-il. Tu as toujours des choses à améliorer. Les coachs me le disent quand je fais de bons coups et de mauvais coups. J’ai seulement 16 ans et je joue contre des gars qui en ont 20. Je pense qu’il ne faut jamais être satisfait, il faut continuer à travailler et c’est ce que je fais. J’essaie de travailler sur chaque petit détail et les entraîneurs le savent. Si je n’avais rien à améliorer, il y aurait un problème.» La vie en Abitibi En septembre, Jérémie Biakabutuka a dû quitter la maison familiale pour déménager à Val-d’Or, à 6 heures de route. Un changement de paysage auquel il s’est rapidement adapté. «L’Abitibi est une belle région, souligne-t-il. Val-d’Or est un endroit calme; il n’y a personne qui te dérange. Les habitants sont accueillants. J’ai aussi une très bonne famille de pension qui prend vraiment bien soin de moi. C’est comme si j’étais leur enfant. Je suis vraiment confortable, ici.» Le jeune homme termine son secondaire à l’école Le Carrefour de Val-d’Or. La conseillère de l’équipe s’assure que tout se déroule bien pour ses coéquipiers et lui dans les salles de classe. C’est bien connu, les équipes de l’Abitibi sont parmi celles qui passent le plus d’heures dans l’autobus en une saison dans la LHJMQ. «Les Foreurs font un excellent travail pour qu’on soit le plus souvent à l’école et que lorsqu’on n’y est pas, on puisse rattraper ce qu’on a manqué pour avoir les meilleures notes possibles», assure-t-il.