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La direction de Vigi Santé Montérégie accusée de «zèle»

le jeudi 17 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 17 décembre 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

MANIFESTATION. Des employés et membres de syndicats se sont regroupés devant le CHSLD Vigi Santé, le 15 décembre, dans l'arr. de Saint-Hubert, afin de dénoncer le «zèle» dont aurait fait preuve la direction de Vigi Santé Montérégie et Brossard, particulièrement en appliquant des mesures disciplinaires contre deux travailleurs.

La direction de Vigi Santé aurait adopté des «attitudes antisyndicales», aux yeux de la présidente du Conseil central de Montérégie – CSN, Annette Herbeuval.

Le Conseil central demande à Vigi Santé que soient retirées deux mesures disciplinaires émises dans le cadre des négociations avec le secteur public, en novembre dernier: l'une contre le président du syndicat de Vigi Santé, Richard Léveillé, qui a été suspendu,  et l'autre contre l'agente aux griefs,  Diane Auger, qui a reçu une mesure disciplinaire.

Ils se sont fait taper sur les doigts «pour avoir joué de la flûte trop fort et pour avoir apposé des autocollants, déplore Mme Herbeuval, qui y voit une chasse aux sorcières. Des membres de la direction leur ont crié après et ont arraché des pancartes. C'est inacceptable, ce sont des moyens qui font partie de la liberté de négociation.»

À l'invitation de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), des autocollants avaient en effet été apposés durant les négociations, ce qui a entraîné une suite de griefs de la part de l'employeur, qui réclame près de 25 000$ au syndicat.

«Ils ont suspendu le président du syndicat pour avoir trompété trop fort devant la fenêtre de la directrice. Doit-on vraiment rappeler que ces travailleuses et travailleurs sont soumis aux services essentiels et que la grève intégrale leur est interdite?», a insisté le vice-président pour la Montérégie de la FSSS-CSN, Steve St-Onge.

Mme Herbeuval semble faire le constat que cette attitude est particulière à Vigi Santé, puisque ces mêmes moyens de pression ont été employés un peu partout au Québec, sans avis disciplinaires à l'égard des employés. «Alors que les autres employeurs ont été corrects, celui de Vigi Santé, via sa directrice, s’est déchainé contre les représentants du syndicat, distribuant à tout vent mesures disciplinaires et amendes salées», a-t-elle accusé.

La direction de Vigi Santé Montérégie n'a pas retourné les appels du journal.