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La famille Laporte, récupérateurs de métaux domestiques depuis trois générations

le lundi 31 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2015

Le Brossardois Ghislain Laporte, 37 ans, a grandi dans la récupération de vieux appareils électroménagers. Son père et son grand-père avant lui s’adonnaient à cette activité particulière. «Notre famille baigne là-dedans depuis 41 ans», lance-t-il.

Chaque jour, il effectue sa tournée des rues de plusieurs municipalités de la Rive-Sud de Montréal, juste avant la cueillette des déchets, pour trouver les «perles rares». De vieux réfrigérateurs, des cuisinières défectueuses; il prend tout ce qui peut se vendre sur le marché de la ferraille.

«Parfois, on peut être mal perçu, mais on rend service aux gens, raconte Ghislain Laporte. Des personnes sans voiture ni remorque sont contentes de nous voir arriver. Les personnes âgées aussi. On les débarrasse d’un objet devenu nuisible pour eux.»

Pas de règlementation spécifique

Que ce soit à Longueuil, à Saint-Hubert ou à Brossard, il n’hésite pas à récupérer des objets de métal inutilisés qui sont par la suite vendus chez l’entreprise de récupération Metrobec, dans l'arr. de Saint-Hubert.

«Plusieurs résidents nous appellent aussi, et certaines villes nous réfèrent des clients.»

Les municipalités ne semblent pas non plus réfractaires au travail des récupérateurs de rue. «Il n’existe pas de règlementation spécifique à Longueuil pour encadrer la collecte d’objets de métal en bordure de rue, indique l’agent d’information Renaud Beauchemin. Cette activité ne semble pas représenter une source de nuisances et n’aurait pas non plus un impact significatif sur les collectes de recyclage ou sur le volume de matière apporté aux écocentres.»

Plus rough à Montréal

Ghislain Laporte ne récupère par contre plus de vieux objets sur l’île de Montréal, comme il le faisait au cours des dernières années.

«C'est beaucoup trop dangereux. Ça joue rough dans certains quartiers, raconte le recycleur. J’ai été menacé de me faire "casser la gueule" à plusieurs reprises. Ça n’en vaut pas la peine», conclut-il.