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La FPJQ réclame la publication des avis publics dans les journaux locaux

le vendredi 23 août 2019
Modifié à 10 h 42 min le 23 août 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) exhorte les municipalités, les institutions et les associations à publier leurs avis publics dans les journaux locaux imprimés. «Ces avis ne représentent qu’une très petite portion de leur budget annuel, mais sont des sources de revenus essentielles pour les journaux, dans le contexte actuel où plusieurs d’entre eux sont menacés de fermeture», a fait valoir la FPJQ en lançant mardi, le 20 août, la campagne «Je soutiens mon journal». Des autocollants avec ce message seront bientôt disponibles pour les entreprises et les citoyens qui en feront la demande. Dans le cadre de son offensive, la FPJQ encourage les citoyens à «exiger de leurs gouvernements et de leurs élus qu’ils publient ces avis publics». Elle prie les entreprises privées de «faire leur effort également, en achetant des espaces publicitaires dans les journaux». La crise que traversent les médias dans la province mais aussi ailleurs dans le monde motive l’offensive de la fédération qui regroupe 1800 journalistes du Québec. Demande de 178 journaux Avant elle, en 2017, une coalition de 178 journaux a demandé au gouvernement du Québec de maintenir l’obligation pour les villes de publier leurs avis sur support papier dans un journal local livré aux portes des citoyens de leur territoire. Dans un mémoire sur le projet de loi 122, qui mettait fin à cette obligation, le groupe de médias faisait valoir en substance que les avis publics contiennent des informations importantes pour tous les citoyens et que leur diffusion uniquement sur internet en limiterait la portée. «Les journaux imprimés demeurent, et de loin, la source d’information de référence en affaires municipales et sur le milieu de vie des citoyens. Retirer les avis publics des journaux imprimés reviendrait nécessairement à réduire la transparence des administrations municipales et aurait un impact négatif sur la capacité des citoyens d’être bien informés» exprimait la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec composée du journal Le Devoir, du Groupe Capitales Médias, d’Hebdos Québec, de la Quebec Community Newspapers Association (QCNA) et de TC Transcontinental. Le gouvernement libéral du Québec a adopté la loi 122 sans tenir compte de leur avis. Avis publics imprimés Sans que la loi ne les y oblige, les villes de Longueuil et Brossard continuent de publier leurs avis publics dans Le Courrier du Sud. La mairesse de Longueuil Sylvie Parent avait d'ailleurs profité de la Semaine de la presse et des médias, au printemps dernier, pour souligner l'importance des médias locaux lors d'une entrevue exclusive.