Faits divers

La plus importante saisie d'armes depuis des décennies à Longueuil

le mardi 13 décembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 13 décembre 2016

Le Service de police de l'Agglomération de Longueuil (SPAL) a annoncé la saisie de 42 armes à feu, dont plusieurs seraient illégales. Le tout à cause d'une banale altercation entre deux automobilistes.

C'est tout un arsenal qu'ont découvert les policiers les 8 et 9 décembre derniers. Ceux-ci se sont présentés au domicile d'Hugo Bernard, dans l'arr. de Saint-Hubert, pour une saisie préventive de ses armes à feu enregistrées, mais ils y ont découvert bien d'autres choses.

«L'enquête découle d'un accrochage survenu le 5 décembre dans l'arr. de Saint-Hubert, explique la capitaine Annie Gougeon. L'individu a menacé l'autre conducteur pendant qu'ils remplissaient un constat à l'amiable. Il s'agit de menaces de voies de fait.»

La victime a porté plainte à la police à la suite de l'événement. Étant donné qu'il s'agit d'une plainte de violence, l'enquêteuse responsable du dossier, la sergente-détective Marie Bigué, a vérifié si Bernard avait des armes à feu enregistrées. Il en avait 32.

L'homme a également des antécédents de possession d'armes prohibées et de trafic de stupéfiants qui remontent aux années 1990. La sergente-détective Bigué a donc réclamé et obtenu la saisie préventive des armes.

Armes prohibées et AR-15

Sur place, les policiers ont également découvert 11 armes à feu prohibées, dont trois AR-15. Cette arme est devenue tristement célèbre depuis quelques années parce qu'elle a été utilisée dans de nombreuses tueries de masse aux États-Unis.

Le SPAL a aussi saisi une quantité non divulguée de couteaux, de poings américains et d'étoiles de ninja. Ces armes sont toutes prohibées au Canada.

La police de Longueuil est épaulée dans cette affaire par l'Équipe nationale de soutien à l'application de la Loi sur les armes à feu (ENSALA), un corps policier fédéral spécialisé dans les enquêtes sur les armes.

Hugo Bernard a comparu vendredi et lundi au palais de justice de Longueuil. Il fait face à un chef d'accusation de menaces, un chef de méfait et 19 chefs liés à la possession et à l'entreposage illégal de ses armes.

Plus importante saisie à Longueuil

Selon la capitaine Annie Gougeon, l'opération du 8 décembre constitue possiblement la plus importante saisie d'armes à feu dans l'histoire de Longueuil.

«Ça fait 24 ans que je suis policière ici, et je n'ai jamais vu une saisie aussi importante. Mais je ne peux pas dire s'il y en a eu avant cela.»

Selon les policiers, Hugo Bernard ne représenterait pas nécessairement un danger pour la population, malgré ses antécédants.

«Ses antécédents remontent à une vingtaine d'années, ce n'est pas quelqu'un qui est nécessairement connu de notre service, affirme la capitaine Gougeon. Pour l'instant, rien dans l'enquête ne nous permet de dire que l'homme présente une quelconque menace.»

Selon la capitaine Gougeon, les résidents du secteur ont été rencontrés par des agents afin de les rassurer.