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La surpopulation de bernaches sera contrôlée au parc Michel-Chartrand

le lundi 20 avril 2020
Modifié à 17 h 45 min le 20 avril 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Il y a trop de bernaches au parc Michel-Chartrand. La Ville de Longueuil entreprendra dès ce printemps des mesures de contrôle afin de s’attaquer à leur surpopulation qui met en péril l’écosystème du grand parc-nature. Bon an, mal an, les relevés des deux dernières années recensent environ 140 bernaches qui élisent domicile au parc Michel-Chartrand. La population peut toutefois grimper entre 300 et 400 bernaches, en «période de pointe». «La proportion est beaucoup trop grande par rapport à la superficie du secteur des trois lacs, où se trouvent les oiseaux», présente le chef de services Environnement et architecture du paysage à la Ville de Longueuil Normand Williams. Le but n’est pas d’éliminer la population, mais d’en contrôler le nombre, soit entre 80 et 100 bernaches. Une trop forte présence de ces oiseaux pose des problèmes de salubrité et porte «atteinte à l’intégrité même du parc. Les espaces gazonnés, les lacs et les sentiers se retrouvent souillés», détaille M. Williams, qui évoque des raisons sanitaires pour expliquer la nécessité de contrôler la population. Stériliser et effaroucher Dès ce printemps, période de nidification, la firme spécialisée Groupe Prévost-Fortin (GPF) veillera à la stérilisation des oeufs de bernaches; une méthode reconnue comme étant très efficace. Les oeufs seront «badigeonnés» d’huile végétale, ce qui a pour effet de réduire la circulation d’oxygène entre l’extérieur et l’intérieur de l’œuf. «L’opération doit se faire tôt le matin, de manière assez discrète», décrit Normand Williams. À l’automne, les spécialistes «effaroucheront» les bernaches qui se promènent autour des lacs, au moyen d’un objet téléguidé qui se déplacera sur le sol, afin de les obliger à s’envoler. «Nous seront attentifs à la façon dont se comporteront les oiseaux. Il y a un certain stress qui est causé, alors en aucun temps, il n’y aura de l’acharnement», assure le chef de services. L’opération  sera effectuée qu’une ou deux fois pendant deux journées consécutives. Si la méthode ne s’avère pas efficace, elle ne sera pas répétée. Longueuil a obtenu l’autorisation d’Environnement et Changement climatique Canada pour ces opérations. «Ne pas nourrir les bernaches» Le parc Michel-Chartrand est particulièrement prisé des bernaches en raison de l’absence de prédateurs et de la nourriture disponible en quantité suffisante. «On ne le répète jamais assez : il ne faut pas que les citoyens nourrissent les oiseaux, insistent M. Williams. Cela crée de très mauvaises habitudes chez les bernaches.» Cela crée une dépendance à une source de nourriture artificielle et modifie leurs comportements. Par ailleurs, la préférence des bernaches pour le parc Michel-Chartrand, plutôt que le parc de la Cité, s’expliquerait par la proximité du parc de l’arr. du Vieux-Longueuil avec le fleuve Saint-Laurent.