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COVID-19

La vaccination entrera dans les pharmacies

le mardi 02 mars 2021
Modifié à 13 h 48 min le 02 mars 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les pharmaciens seront mis à contribution pour la campagne de vaccination de masse au Québec. Les premières plages horaires en pharmacie seront disponibles dès le 15 mars. «C’est une très bonne nouvelle», a souligné le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé, en conférence de presse le 2 mars. À partir de la mi-mars, 350 pharmacies de l’île de Montréal seront disponibles pour vacciner la population. En tout, plus de 1400 pharmaciens propriétaires seront sollicités. Il s’agit d’une offre complémentaire à celle déployée par la campagne du gouvernement, dirigée par Daniel Paré. Cette offre s’appliquera donc aux mêmes groupes d’âges que ceux visés par la campagne de vaccination. Le même principe sera étendu plus tard dans les autres régions. Terminer dans les RPA d’abord Le ministre Dubé a tenu à expliquer pourquoi des groupes d’âges peuvent être vaccinés plus tôt à Montréal qu’ailleurs au Québec, nommément en Montérégie. «Il est normal qu’on ne soit pas rendu aux mêmes âges aux mêmes endroits. Chaque région a sa situation épidémiologique. En Montérégie, ils ne sont pas rendus à 70 ans. Ils ont reçu moins de vaccin et ils n’ont pas terminé de vacciner leurs RPA, a-t-il détaillé. Il y a beaucoup plus de RPA qu’ailleurs, il faut terminer ces priorités avant de passer à une autre catégorie.» La vaccination en résidences privées pour aînés (RPA) se fait par le biais d’unités mobiles, qui pourront être utilisées une fois que cette étape sera terminée. Jusqu'à maintenant, plus de vaccins ont été acheminés à Montréal, «l’épicentre» de la crise, a aussi justifié le ministre. «On va s’ajuster au fur et à mesure.» À ceux qui ont leur rendez-vous pour se faire vacciner, M. Dubé demande de ne pas arriver trop tôt au site de vaccination, afin d’éviter de longues attentes. «Ce sont des centres de rendez-vous. N’arrivez pas sur place sans rendez-vous», a-t-il aussi insisté. C'est une fois sur le site de vaccination qu’est pris le rendez-vous nécessaire pour administrer la deuxième dose. À cet égard, il a demandé à la population de faire preuve de flexibilité, en demandant d’accepter la plage horaire donnée. Le directeur national de la santé publique Horacio Arruda a aussi lancé un appel à la prudence, rappelant qu’il faut un minimum de trois semaines après avoir reçu le vaccin pour être protégé. Les consignes de distanciation sociale et de lavage des mains doivent donc être maintenues. Craintes Christian Dubé a démarré le point de presse avec une mise en garde. Car si la courbe du nombre de cas continue de descendre, celle du variant britannique progresse. «Dans la région de Montréal, elle monte rapidement, c’est ce qui fait qu’on est en ce moment sur un plateau. Il faut se méfier… », a-t-il prévenu. Actuellement, les variants représentent de 12 à 15% des cas positifs. «Je pèse mes mots… On a peur de cette situation, particulièrement dans la région de Montréal. On a peur que ce soit le calme avant la tempête, a avancé M. Dubé. On va le prendre en considération dans nos prochaines grandes décisions.» Après le 8 mars Christian Dubé a devancé les journaliste a affirmant qu’il ne répondrait à aucune question concernant les mesures qui seront en vigueur après le 8 mars, et qui feront l’objet d'une conférence de presse demain. «On répondra demain, a-t-il prévenu. C’est important d’attacher tous les fils et la situation évolue rapidement.»