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L’accès aux soins, une véritable obsession pour OIIQ

le mardi 12 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 12 mai 2015

SANTÉ. De passage en Montérégie dans le cadre de la Semaine de l’infirmière, la présidente de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), Lucie Tremblay, a raconté au Courrier du Sud que l’OIIQ croit que l’année 2015 sera une année historique pour améliorer l’accès aux soins.

«Les infirmières ont des solutions et les ont apportées sur différentes tribunes, soutient Lucie Tremblay. Notamment, depuis quelques années, nous travaillons pour que les infirmières aient le droit de prescrire dans le domaine du dépistage et du traitement des infections transmissibles sexuellement (ITS), de la contraception hormonale et des médicaments de santé courante et à caractère préventif, raconte Mme Tremblay. Cette mesure est une façon en or d’améliorer l’accès aux soins de façon concrète.»

Toujours dans l’idée d’améliorer l’accès aux soins, plusieurs infirmières praticiennes spécialisées de la Montérégie participeront à un projet vitrine qui vise à assurer une meilleure coordination des soins en Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD).

«Des infirmières praticiennes vont prendre en charge la population d’un CHSLD pour assurer une meilleure continuité et coordination des soins. Partout où des infirmières praticiennes ont été introduites en CHSLD, il y a eu des conséquences extrêmement favorables, c’est-à-dire moins de transfert à l’urgence, moins d’hospitalisation. Évidemment, c’est gagnant pour le résident du centre puisqu’il sera soigné par des infirmières qu’il connait et qui ont appris à composer avec ses difficultés», explique la présidente de l’OIIQ.

Des solutions bien simples

Alors qu’une personne sur quatre a de la difficulté à avoir accès à des soins et n’a pas de médecin de famille, Lucie Tremblay souhaite que les compétences des infirmières soient utilisées pour rendre le système accessible à tous.

«Utilisons les infirmières dans les Groupes de médecines familiales, où elles peuvent faire le suivi d'une maladie chronique, par exemple.»

L’augmentation du nombre d’infirmières praticiennes spécialisées est une autre des solutions apportées par l’OIIQ, elles qui sont en ce moment un peu moins de 300 dans les hôpitaux du Québec.

«D’ici les 10 prochaines années, nous aimerions que 2000 infirmières praticiennes spécialisées prennent soin des Québécois. Nous travaillons avec les universités pour faciliter à la fois l’accès à la formation et le parcours des étudiantes», ajoute Mme Tremblay.

Une profession qui attire la relève

Chaque année, plus de 3500 nouvelles infirmières joignent l’OIIQ. Cette année seulement, en Montérégie, 508 nouvelles infirmières ont été diplômées, alors que le nombre de départs à la retraite a atteint 448 infirmières.

«Il y a toujours une balance positive, ce qui est excellent pour les patients et la profession», conclut Lucie Tremblay.