Sports

Le basketball est en santé à Longueuil

le mercredi 26 juin 2019
Modifié à 10 h 40 min le 25 juin 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

BASKETBALL. Avec le championnat des Raptors de Toronto, le basketball est au cœur des discussions à travers le Canada depuis quelques semaines. Et Longueuil ne fait pas exception à la règle. Le club des Tornades affiche presque complet pour toutes les semaines de son camp d’été. Mais bien qu’il soit plus vif que jamais, cet engouement pour le basketball n’est pas nouveau. À LIRE AUSSI: Les Tornades accueillent un nouveau directeur général Année après année, toutes les équipes des Tornades sont complètes, du novice au juvénile. Dans les niveaux cadet et juvénile AAA, le club doit faire des tryouts afin de sélectionner les joueurs qui formeront les équipes. Plus de 50 jeunes s’y présentent et espèrent être un des 12 joueurs qui porteront l’uniforme. «Cette année, dans le cadet, on a décidé de faire une équipe AA pour pouvoir garder 24 jeunes, explique la présidente du conseil d’administration des Tornades Marie-Ève Dubois. Il y a des jeunes qui ont du talent, mais qui se font couper parce qu’on n’a plus de place.» Cet intérêt pour le basketball est lié au fait qu’il s’agit d’un sport «simple», selon Mme Dubois. «Tu as besoin de souliers de course et d’un ballon, relève-t-elle. Ce n’est pas dispendieux comme le hockey, où ça prend un équipement et où les coûts sont très élevés.» «C’est aussi rassembleur, ajoute-t-elle. Ça prend seulement un gars qui arrive avec un ballon; tu fais deux équipes et tu joues.» Dès le plus jeune âge Le camp d’été, qui permet aux jeunes de jouer au basketball le matin et de participer à des activités diverses l’après-midi, affiche pratiquement complet pour chacune des sept semaines. «Cette année, on a demandé d’avoir les deux gymnases au collège Français secondaire, mentionne Marie-Ève Dubois. On double le nombre de jeunes par semaine.» Les Tornades offrent aussi le programme NBA Jr pour permettre aux jeunes de s’initier à ce sport. Le programme de la National Basketball Association nécessite une certification de Basketball Québec. Il est destiné aux jeunes de 5 à 12 ans; chacun d’entre eux reçoit une trousse comprenant un maillot, un ballon, un sac à cordon, un certificat et une affiche lors de son inscription. «C’est pour donner la piqûre aux jeunes, explique Mme Dubois. Il n’y a pas de matchs, tu dribbles avec le ballon et lances au panier. Mes groupes sont toujours complets.» «Ce sont tous des jeunes qui arrivent avec leur t-shirt des Raptors, ils ont l’équipement au complet, connaissent les noms des joueurs…» De quoi affirmer que l’équipe torontoise a touché des passionnés de tous les âges. La «famille Tornades» Chaque année, certains jeunes issus de famille défavorisées font partie de l’organisation des Tornades. Jamais celle-ci ne refusera un joueur qui a de la difficulté à payer; il y a toujours moyen de trouver une solution. «Ils s’impliquent beaucoup, vont faire du marquage pendant les matchs pour diminuer leurs frais d’inscription… Il y a des parents qui nous font de la nourriture pour qu’on puisse faire un peu d’argent pendant les tournois et aider un jeune. C’est vraiment une belle communauté. On entend souvent l’expression “famille Tornades” et je pense que c’est vrai», soutient Marie-Ève Dubois. Et la générosité est sans borne au sein de cette famille. «Il y a un des papas qui paye l’inscription de son jeune, mais aussi celle d’un autre jeune chaque année depuis plus de quatre ans», donne-t-elle en exemple. «Des parents achètent des souliers de course afin que certains enfants puissent jouer, poursuit-elle. Les <@Ri>coachs<@$p> et les parents sont passionnés et impliqués. Ils embarquent des enfants qui n’ont pas de transport. Combien de fois je vois des parents ou des entraîneurs avec des autos remplies de petites têtes de toutes les couleurs dans l’auto?» Un programme de qualité Plusieurs jeunes issus du programme des Tornades parviennent à percer au niveau collégial et universitaire. Le fils de Marie-Ève Dubois, Vincent Jodoin, est l’un d’eux. Il a signé avec le collège Brébeuf en division 1. Même chose pour Fabrice Wathier, qui s’est joint aux Lynx du cégep Édouard-Montpetit en division 1. Certaines joueuses sont aussi parvenues à se faire remarquer. Delphine St-Cyr Robitaille a œuvré un an pour l’University of Central Florida et porte présentement les couleurs de l’Université McGill. Sorelle Ineza a pour sa part signé avec l’Université Hofstra, à Hampstead, dans l’État de New York. Roxanne Makolo s’est quant à elle entendue avec l’Université Purdue, dans l’Indiana. Et Kyana-Jade Poulin a signé avec le cégep Vanier. Une chose est certaine: le basketball est en santé à Longueuil.