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Le Bloc propose un report de l'impôt à payer sur la PCU pour favoriser la relance

le vendredi 11 septembre 2020
Modifié à 11 h 41 min le 09 septembre 2020

Le Bloc québécois propose une amnistie pour ceux qui, éventuellement, devront rembourser une partie de la Prestation canadienne d'urgence (PCU) reçue depuis le début de la pandémie. Le chef bloquiste Yves-François Blanchet se dit «très inquiet» que «la quasi-totalité des 8,7 millions» de prestataires de la PCU devront en rembourser une partie en impôts au moment de leur déclaration, au printemps prochain. M. Blanchet craint que cela nuise à l'éventuelle reprise économique étant donné que «les gens vont vivre l'insécurité de rembourser les sommes» et risquent de diminuer leurs dépenses. «Autant il était nécessaire de donner un pouvoir d'achat aux gens pour maintenir l'activité économique et la consommation, autant il est risqué de voir les gens perdre ce pouvoir d'achat et retenir leurs activités de consommation alors qu'on serait en pleine relance», a affirmé le chef bloquiste. Sa formation propose donc une amnistie de huit mois pour le paiement de l'impôt, des pénalités et de l'intérêt qui pourraient être liés à la PCU. Cette amnistie ne s'appliquerait cependant qu'aux cas où il n'y a pas eu de fraude. Cela permettait aux contribuables de disposer jusqu'au 31 décembre 2021 pour payer ces sommes habituellement dues au plus tard le 30 avril à la date limite de production de la déclaration de revenus. Le Bloc affirme ignorer le coût de cette proposition «étant donné que le gouvernement ne nous donne pas les données». M. Blanchet et ses députés étaient réunis à Saint-Hyacinthe, en Montérégie, mardi, afin de peaufiner leur plan pour une reprise économique post-COVID et pour préparer la rentrée parlementaire du 23 septembre. À ce sujet, le chef du Bloc québécois estime que le premier ministre Justin Trudeau pourrait avoir envie de faire tomber son gouvernement minoritaire plus tôt que tard, évitant ainsi que le nouveau chef conservateur ne devienne mieux connu. M. Blanchet, quant à lui, croit, au contraire, que son parti gagne à ce que Erin O'Toole soit connu des Québécois. «On veut que les Québécois connaissent vraiment M. O'Toole comme ils ont appris à connaître M. (Andrew) Scheer, et les différences ne sont pas si importantes», a-t-il lancé après avoir énuméré les prises de position peu populaires au Québec du chef conservateur, comme l'intention d'imposer un pipeline qui traverserait le Québec ou sa «réticence» au droit de mourir dans la dignité. Texte de Michel Saba, Initiative de journalisme local, La Presse Canadienne

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